L'histoire :
Ce soir, les ruelles sont calmes et Daredevil qui effectue sa ronde habituelle, en vient à se demander s'il ne ferait pas mieux de rentrer chez lui. Dernièrement, son associé, Foggy Nelson, s'est vu proposer de devenir procureur. Les sondages le donnent même vainqueur ! Cela risque d'être impossible pour lui d'assurer son rôle d'avocat et de procureur. Alors qu'il repart chez lui, Matt entend des voyous parler de son ami. Ces derniers annoncent vouloir se débarrasser de Foggy car celui-ci, s'il est élu, pourrait bien les mettre au placard. Le pire est qu'ils ont engagé un ennemi bien connu de Daredevil : l'Homme aux échasses. L'homme sans peur intervient alors mais ne parvient pas à tous les stopper et entend juste que le super vilain doit intervenir le lendemain soir. Matt sait qu'il doit revenir au bureau au plus tôt, or il va avoir une réelle surprise puisque Karen Page s'y trouve aussi. S'ils sont heureux de se revoir, Matt refroidit l'enthousiasme de la jeune femme et de Foggy, qui souhaitaient passer une soirée tous ensemble, car il préfère rester au bureau. Lui seul sait que l'Homme aux échasses va bientôt débarquer...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette année 1969 marque la fin de l'ère Stan Lee sur la série Daredevil. Le co-créateur de la série aura réalisé une cinquantaine d'épisodes avant de passer la main à Roy Thomas. Côté écriture, les histoires conservent la tonalité des débuts avec beaucoup de rebondissements et des récits assez courts. Seules les destinées de Matt Murdock et de ses amis servent à faire progresser la trame générale. Durant la douzaine d'épisodes de cette intégrale, nous croiserons notamment des protagonistes comme l'Homme aux échasses ou Black Panther. Les premiers fans seront ravis de voir également quelques pages durant lesquels le héros endosse une fois encore son costume jaune et rouge. Nous aurons aussi le plaisir de revoir Karen Page et ce, durant une bonne partie de cette année 69. Les dessins sont assurés majoritairement par Gene Colan. L'artiste présente certaines pages de haute volée à d'autres bien plus épurées. Le manque de détail est d'ailleurs assez flagrant en début d'album. Présent également au sommaire de ce recueil, nous voyons un Barry Windsor-Smith encore un peu vert et qui ne s'est pas encore débarrassé de ses influences comme Jack Kirby ou Jim Steranko. Loin d'être exceptionnelle, la série Daredevil termine les années 60 de façon dynamique et nous laisse sur un combat entre le héros et la pègre. De quoi attaquer la prochaine intégrale de belle manière !
