L'histoire :
Faisant route de Houston vers la Nouvelle Orléans, Frank traverse des bleds pourris sans croiser grand monde. Heureusement, son colis situé dans le coffre dort encore. Il s'arrête devant une station essence : les ravitaillements en carburant dans le bayou ne sont pas monnaie courante. Après avoir fait le plein, il croise les passagers d'une voiture qui l'a doublé, peu de temps auparavant. Quatre jeunes gens font des emplettes dans cet endroit qui n'inspire guère confiance à celui qui sévit sous le nom du Punisher. En voyant la tête du type à la caisse, il comprend qu'il n'a pas l'air très net. Frank paie son essence, puis s'en va. Quelques minutes après avoir repris la route, Frank s'arrête et attend l'autre véhicule. Roulant très vite, ce dernier aurait déjà du le doubler. Il rebrousse chemin, et constate que la station est désormais fermée. Il est accueilli cette fois par une jeune femme qui cherche à le faire fuir. Mais Frank est perspicace et poursuit ses recherches. Il finit par se faire capturer par une famille de rednecks cannibales. Son seul espoir provient encore de celui qui se trouve dans le coffre de sa voiture...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Habituellement, il sert sa justice dans les rues new-yorkaises. Mais il arrive parfois que Frank Castle, alias le Punisher, se permette quelques virées dans des territoires peu sympathiques. Nouveau scénariste sur la série, Victor Gischler, connu notamment pour ses romans noirs (Poésie à bout portant), envoie le super héros dans les contrées marécageuses du bayou, une zone située en Louisiane. Notre héros aux méthodes radicales doit ramener un type auprès d'un gangster afin d'obtenir des informations. Frank met alors les pieds dans une station service qui fera virer sa journée au cauchemar. En effet, une famille de redneks totalement dégénérés s'en prend à tous ceux qui passent dans les environs et ils les dévorent. Un tel récit rappelle bien évidemment de nombreux films d'horreurs, dont notamment Massacre à la tronçonneuse. Le déroulement est d'ailleurs assez proche de ce dernier, voyons donc plutôt cela comme un hommage au long métrage de Tobe Hooper. Goran Parlov illustre le titre avec une certaine réussite. Son trait propre et son encrage appliqué permettent une grande lisibilité. L'album est complété par cinq courts récits dont un dessiné par l'excellent Tomm Coker. Un épisode suave, violent et efficace. Donc un bon Punisher.