L'histoire :
Barracuda est un barbouze afro-américain au physique pour le moins impressionnant. Il a survécu à sa dernière entrevue avec le Punisher mais y a laissé des doigts, des dents, un œil et il a une balle incrustée dans la poitrine. Il n'hésite pas à faire parler sa force pour faire la loi et propose ses services au plus riche. Celui qui fait appel à lui est Christopher Angelone, un mafieux qui importe de la drogue venant du Santa Morricone, un petit état dirigé par Leopoldo Luna. Ce dernier augmentant ses tarifs, il serait temps d'intervenir. Barracuda s'y rend, accompagné d'Oswald, le fils de Christopher, qui a pour mission de tuer Leopoldo. La tâche s'annonce compliquée pour le rejeton, vu qu'il est plutôt malingre et hémophile. Arrivés au Santa Morricone, Barracuda et Oswald sont accueillis par Leopoldo qui reçoit le barbouze tel un vieil ami. Barracuda a tout prévu. Lorsqu'il voit la femme de Luna arriver, celui-ci prend de nouvelles formes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce qu'il y a de bien avec le Punisher façon Garth Ennis, c'est que l'on n'est jamais déçu. Dans ce recueil, nous avons droit à deux sagas : barracuda et Le faiseur de veuves. Alors que l'on avait découvert précédemment Barracuda et qu'on l'avait laissé en bien mauvaise situation, le scénariste ramène le personnage et l'envoie en Amérique du Sud castagner un Baron de la drogue. Bien sûr, il faut oublier toute subtilité mais qu'est-ce qu'on se marre. Ennis joue la carte de la violence et le fait avec délectation. Goran Parlov met en scène brillamment et avec un trait aussi brut qu'efficace les exploits de Barracuda. La seconde partie de l'ouvrage ramène le Punisher au centre des débats. Contrairement à d'habitude, il combat cette fois-ci les veuves de quatre mafieux. Celles-ci n'ont peur de rien et ont l'intention de réussir ce que leurs défunts de maris ne sont pas parvenus à faire : tuer Frank Castle. Ennis est en forme et son récit ravira les amoureux d'action et de violence. L'auteur excelle dans le domaine tout en venant étoffé la psychologie du personnage. Lan Medina illustre l'ensemble de manière soignée et plus réaliste que son collègue. Encore un bon album pour un run mémorable.
