L'histoire :
Frank Castle est revenu changé de la guerre du Vietnam. Alors qu'il essayait de revivre heureux auprès de sa femme et de ses enfants, ceux-ci furent assassinés par la mafia. Des victimes collatérales. Frank décide de se lancer dans une vendetta impitoyable. Il va purger la ville de ces mafieux qui l'ont privé du bonheur. Rapidement, ses méthodes radicales lui donnent un surnom dans le milieu du crime : le Punisher. S'il devient la cible de la mafia, il l'est aussi pour la police new yorkaise qui n'arrive pas à mettre la main sur lui. Frank change de logement continuellement, il évite d'attirer l'attention. Les quartiers malfamés sont souvent ses lieux de prédilection où il utilise une fausse identité. Via quelques indics, Frank dresse très vite le réseau de la mafia et commence à faire des ravages parmi les nombreux rangs de criminels. De tels massacres finissent par énerver Ma Gnucci, véritable parrain de la pègre locale. Elle n’hésite pas à envoyer ses hommes à la morgue pourvu que l’un d’entre eux parvienne à tuer Frank Castle !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Même si le Punisher est un personnage qui bénéficiait d'une certaine popularité auprès des fans de comics Marvel, c'est véritablement lorsque le scénariste Garth Ennis en prit les rênes qu'il s'est hissé tout en haut de la liste. Optant pour un ton plus libre, le nord-irlandais applique une recette qu'il maîtrise bien, mélangeant action, violence, provocation et son humour légendaire. Cela donne un premier récit prenant et jouissif. Moins fou que sur Preacher ou ésotérique que sur Hellblazer, le scénariste se met en mode urbain à travers une série qui durera de nombreux mois. Accessible, cet album nous montre comment Frank Castle est devenu le Punisher, une machine à tuer implacable et qui va s'en prendre à la mafia new yorkaise. David contre Goliath ? Mais qui est David au final ? Prenant et réussi, cet album réunit une fois encore Ennis au (regretté) dessinateur Steve Dillon. Le style de ce dernier est atypique et son talent pour croquer des gueules fonctionne du tonnerre sur cette série. Si vous n'avez jamais lu de Punisher façon Ennis-Dillon, voici une formidable porte d'entrée. Il faudra juste passer outre cette couverture spécialement réalisée pour les 20 ans de Panini Comics par Joann Sfar qui ne sait pas vraiment comment un pistolet doit tenir dans une main.
