L'histoire :
Dans un quartier huppé, se tient une réunion entre cinq femmes. Toutes partagent un point commun : elles sont veuves, du fait d'un seul homme : le Punisher. Ce dernier s'en est pris à leur mari, uniquement car ils ne respectaient pas la loi en travaillant pour des mafieux locaux. Bien décidées à se venger, ces femmes mettent au point un drôle de plan... De son côté, Frank Castle vient juste de mettre la main sur un couple de pédophiles. Peu après, il apprend de source sûre que Pat Migliorato, un des grands pontes du crime de Reno, débarque en ville sous peu. Le Punisher n'accepte pas qu'un nouveau parrain règne sur la ville. Il attaque donc le cortège de voitures dans lequel arrive Migliorato et ne fait pas de quartiers. Une fois les voyous éliminés, il entend alors le cri d'une femme provenant d'un coffre. Il l'ouvre et l'aide à s'extraire du véhicule. A peine sortie, celle-ci révèle à Castle qu'elle connaît un endroit où des femmes seraient retenues prisonnières. Sans se poser plus de questions, le Punisher se laisse conduire sur les lieux, sans se douter que celle qu'il vient de sauver, est une des veuves cherchant à le liquider...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les albums se succèdent pour le Punisher et à chaque fois, les réjouissances sont de mise. Après un Punisher présente Barracuda totalement décalé, Garth Ennis remet Frank Castle sur le devant de la scène avec des ennemis pour le moins étonnants, puisque ce sont les veuves des criminels qu'il a éliminés par le passé. Original et profitant de nouveau de la patte Ennis, c'est à dire un humour corrosif et provocateur allié à une violence parfois outrancière, ce faiseur de veuves est totalement réjouissant. Le récit distrayant s'étaye sur des rebondissements bien amenés. Les lecteurs du Punisher version Ennis ne seront guère surpris, indéniablement en terrain conquis. Certains personnages comme l'inspecteur Budianski sont intéressants et son cheminement parallèle (dans un premier temps) à celui du Punisher permettent de mieux comprendre comment Frank Castle a pu devenir celui qu'il est après le massacre de sa famille. Ennis offre donc un éclairage bienvenu sur le héros en étoffant sa psychologie. Lan Medina, qui avait été excellent sur le premier volet de Fables, offre ici des planches rappelant parfois le style de Steve Dillon, en plus détaillé. Contenant les chapitres 43 à 49, ce 11e opus fait partie des bons albums du Punisher.
