L'histoire :
Le village viking de Beurk a du mal à se remettre des récents combats entre les dragons déments et béhémoths (voir le film Dragons 2). Désormais chef du village, Harold n’arrive pas totalement à canaliser les énergies de ses concitoyens, mais aussi de leurs montures volantes. Les dragons sont en effet des bestioles difficiles à domestiquer… et à vrai dire, les vikings coexistent plus avec eux qu’ils ne les domptent réellement. Dans ce contexte, un drakkar étranger accoste sur le ponton de Beurk. A son bord, Calder de Nepenthe demande à rencontrer Stoïk la brute, le père défunt de Harold. Il explique qu'il est le godi (sorcier) d'un jeune roi et que son île subit dernièrement d’étranges et réguliers séismes, suivis de grondements sourds. Il suspecte que cela soit dû à des murmures mortels, une espèce de dragons très dangereuse. Harold accepte de l’accompagner jusqu’à son île pour enquêter et l’aider dans ce problème. Une prise de recul sur la gestion de Beurk s’impose de toute façon et il confie la responsabilité du village à sa copine Astrid. Puis lui et sa bande de copains décollent tous sur leurs dragons respectifs et suivent en hauteur le voyage de retour du drakkar de Calder, jusqu’à son étrange île…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jusqu’alors éditée à un format franco-belge relativement classique, la série Dragons dérivée des films d’animations éponymes se présente désormais sous un format comics. Et à vrai dire, on s’y perd un peu dans la tomaison car cet épisode appelé L’héritier du serpent est le 6ème édité en France mais il ne comporte pas de numéro et son intrigue se situe chronologiquement après le film Dragons 2 (avec les gros et puissants « alphas »). Côté dessin, on n’y retrouve pas trop non plus notre danois : la griffe encrée de Doug Wheatley se présente comme l’une des plus soignée de la saga papier. Plus soignée, plus réaliste et plus figée aussi que tous les précédents, ce qui n’empêche pas de reconnaître et s’approprier les personnages, mais ce qui les rend moins imprégnés de leur environnement, comme calqués artificiellement par-dessus les décors. L’intrigue reste quant à elle dans la lignée de la saga, avec un problème d’île qui tremble et qui gronde, en parallèle d’un sorcier viking qui se prend pour un dragon et de chef de tribu trop laxiste pour régler les problèmes (option hamac, cocktail et youkoulélé). C’est tout léger et sans prétention, mais ça ne prétendait pas non plus révolutionner le 9ème art…