L'histoire :
Dans le ciel au-dessus du village viking de Beurk, Harold et ses copains s’entrainent à voler et à exécuter des figures avec leurs dragons. qui ont chacun leur look et leur spécificité. Par exemple, Varek tire des cailloux en feu avec Bouledogre ; Astrid fait des tourbillons avec Tempête ; Harold fait des ricochets sur la mer avec Krokmou. Soudain, Krochefer, le dragon de Rustik adopte un comportement étrange : il surchauffe ! Le voilà qui perd des écailles en fusion pile au-dessus du village ! Les écailles créent de gros trous dans les toitures et Rustik se retrouve puni. En attendant que Krochefer termine sa mue, il doit en effet être isolé des autres dragons pour éviter les catastrophes. Mais dès la première nuit tempétueuse, le dragon fait une sorte de fugue et s’éloigne du village. Le lendemain matin, les enfants s’inquiètent de ne pas le retrouver et ils partent donc à sa recherche, bravant l’interdiction des adultes. Ils ignorent que le Krochefer a été traqué par Alvin le traître et sa bande d’exilés. Ces derniers ont repoussé le dragon jusqu’à l’intérieur d’une grotte volcanique, afin qu’il serve d’appât pour la capture de tous les autres…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les deux films d’animation Dragons de Dreamworks ont connu de jolis succès dans les salles de cinéma. Il faut dire que les recettes narratives ont été expertement appliquées pour séduire un large public… et que l’animation en elle-même est au top du savoir-faire infographique de notre époque. Suivant un procédé marketing assez logique, une BD dérivée surgit aujourd’hui des rayonnages des libraires. Première curiosité : le dessin ne fait aucunement appel aux modélisations 3D qu’utilise le film. Il s’agit d’un bon vieux dessin de BD-à-papa, avec contours de formes, réalisé selon un académisme trivial, sans éclat. Mais bon, après tout, pourquoi pas. On désapprouve trop souvent la BD classique lorsqu’elle s’appuie déraisonnablement sur des modélisations 3D, pour reprocher l’inverse. Deuxième déception : le scénario n’a aucun souffle et zéro humour. Cette histoire de dragon qui mue et qui sert d’appât à des vikings renégats est cousue de fil blanc, un prétexte mal fagoté, qui aurait pu être imaginé par un enfant de 10 ans. Passé cet âge, il sera en effet difficile de se satisfaire de cette excroissance marketing éloignée, très éloignée de la qualité des films d’animation.