L'histoire :
Ce jour d’hiver, au village viking de Beurk, tandis que les gamins jouent avec leurs dragons, un viking inconnu accoste. Il s’appelle Dammen et dit être venu pour vendre ses fourrures, qui sont effectivement très douces. Le chef Stoïk fait montre d’hospitalité, tandis que l’expérimenté Gueulfor tient à l’œil cet inconnu venu du Nord. Dammen suscite la même analyse chez les jeunes : Harold est séduit par la douceur de ses fourrures, alors qu’Astrid se méfie. A la veillée du soir, une bonne pinte de bière à la main, le viking raconte des histoires d’exploits incroyables à l’assemblée, qui boit ses paroles. Cependant, les soupçonneux avaient raison. Le lendemain matin, Tempête, le dragon d’Astrid, a disparu. Evidemment, Dammen aussi… Les vaillants vikings grimpent aussitôt dans leurs drakkars et partent en chasse pour retrouver le voleur et ramener Tempête. Astrid, notamment, enrage et ne tient pas en place. Harold lui propose de faire un vol de reconnaissance avec lui sur le dos de Krokmou. Ils repèrent alors une activite navale surprenante : de nombreux navires convergent vers une zone où il n’y a rien, d’habitude…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les films d’animation Dragons réalisés par Dreamworks connaissent un fort succès sur les écrans de cinéma – mérité, car ils sont trépidants pour un large public, en sus d’être réalisés avec minutie. La maison de production aurait donc tort de se priver d’une déclinaison de la franchise au format papier. Dans un format mixte entre la BD et le comic, voilà nos jeunes vikings et leurs montures biscornues volantes qui vivent des aventures hélas plus courtes, hélas peu palpitantes, hélas moins belles, hélas sans humour, hélas sommairement rythmées. Dans ce tome 3, un viking inconnu a basiquement chouravé le dragon d’Astrid ; la traque qui s’ensuit permet aux jeunes héros de démanteler son commerce illégitime et dangereux d’œufs de dragons. Avec un vague effort intellectuel, les adultes peuvent voir dans cette problématique une métaphore des pernicieux trafics d’armes actuels. Au premier degré, les enfants n’y verront que du feu (ça tombe bien, s’agissant de dragons). Après tout, ce genre de BD leur est destiné et si ça n’élève guère le 9ème art dans les cimes, ça ne fait pas de mal. A noter : une seconde histoire encore plus courte, encore plus moche et infiniment plus dispensable permet au volume d’atteindre le nombre de pages requises.