L'histoire :
Depuis sa création, les membres de la Justice League ont dû se battre contre une multitude de Crises planétaires qui ont dangereusement menacé les fondements même de l'univers. Heureusement, ils sont parvenus à chaque fois à s'unir et à lutter ensemble face aux différentes menaces destructrices qui se développaient. À présent que les puissances maléfiques de Perpetua et du Darkest Knight semblent plus que jamais sans limite, les héros se réunissent pour un ultime conseil de résistance. Regroupé autour de Wonder Woman, le groupe hétéroclite a la périlleuse mission de contrecarrer les plans de Perpetua en la coupant de la source de ses pouvoirs : l'énergie des Crises. En effet, au cœur du Multivers noir, le Batman qui rit a créé des mondes où des Crises se répètent sans fin et qui alimentent ainsi la puissante entité. Afin d'en détourner l'énergie, Batman, Superman et Wonder Woman, associés à l'improbable équipe composée de Harley Quinn, Jonah Hex et la Créature du Marais se rendent en plein territoire ennemi : le Castle Bat. Une fois sur place, ils devront trouver le portail qui les mènera au Multivers noir et plonger dans les méandres des terribles Crises ...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce deuxième volume de Batman Death Métal fait cette fois-ci la part belle aux histoires parallèles à la série mère de Scott Snyder et Greg Capullo. Trinity Crisis, Robin King, Multiverse's end, Rise of the new god, autant de nouveaux chapitres ouverts afin de développer des intrigues spécifiques et de se focaliser sur certains personnages comme le machiavélique et charismatique Roi Robin. La vision de Snyder est donc à la fois tournée vers le futur avec une reconstruction sidérante de la physionomie de l'univers DC, mais en même temps, il opère un nouveau retour nostalgique vers le passé glorieux du célèbre éditeur en revisitant les grands évènements de son histoire. L'envie de révolutionner et de dépoussiérer la destinée des célèbres héros de la Justice League est bien sûr louable, mais la frontière est souvent très mince entre le génial et le ridicule. Avec aux manettes une équipe créative élargie, la série semble se disperser inexorablement vers une surenchère qui ressemble de plus en plus à une fuite en avant incontrôlée. De plus, la multitude des épisodes transversaux a pour conséquence une grande variété de traitements graphiques avec plus ou moins de succès. On apprécie cependant particulièrement le travail assez cartoonesque de Riley Rossmo, proche du style de Scottie Young avec des cadrages ultra dynamiques et ingénieux. La série Death Métal est donc toujours plus dingue, mais ce délire à outrance risque certainement de la faire couler... comme un énorme bloc de métal.