L'histoire :
Plusieurs années après son départ de Gotham, Bruce Wayne revient dans la ville où ses parents ont été assassinés sous ses yeux. La cité est aux mains d'un gang omniprésent et obéissant au mystérieux Red Hood. Bruce a bien l'intention de s'investir dans Gotham en jouant les justiciers. Il demande l'assistance d'Alfred Pennyworth, le majordome familial qui l'assiste. Pour remplir sa mission, Bruce a décidé de ne pas habiter dans le manoir des Wayne mais à Crime Alley, un lieu loin d'être sécurisé, non loin de celui où ses parents sont morts. Son oncle, Philip Kane, dirige l'entreprise Wayne et essaie de faire revenir Bruce aux affaires, ce qu'il refuse jusqu'ici. L'héritier de l'Empire Wayne est obnubilé par l'idée d'arrêter Red Hood. Il n'hésite pas à s'infiltrer dans le dirigeable d'Oswald Cobblepot et à se grimer comme lui pour approcher au plus près Red Hood. Seulement, ce dernier comprend très vite que son homologue n'est pas le fameux Pingouin mais un imposteur. Le pire est qu'il s'agit de cet homme qui tente depuis quelques temps de faire capoter ses plans...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le scénariste Scott Snyder continue à titiller l'intérêt des fans les plus anciens de Batman, puisqu'après avoir révisité la saga Un deuil dans la famille dans le troisième opus, il revient aux débuts des aventures du héros avec L'an zéro. Grand fan du culte Année un de Frank Miller et de David Mazzuchelli (comment ne pas l'être ?), le scénariste a préféré penser son histoire comme un récit d'action et non pas comme un polar, genre dans lequel resplendissait l'album culte. Grand bien lui prend puisqu'il évite en grande partie les comparaisons. Dans ce quatrième tome, nous retrouvons donc la première moitié de L'an zéro. On y voit un Bruce Wayne tout juste revenu à Gotham et qui compte bien mettre Red Hood et son gang hors d'état de nuire. Scott Snyder installe parfaitement ses différentes intrigues et les différents flashbacks sur les traumatismes de Bruce enfant interviennent au moment propice et surtout participent à la construction de celui qui deviendra ensuite Batman. Les épisodes back-up écrits par James Tynion IV ne sont pas indispensables mais ils ont le mérite de dévoiler des pans inédits du passé du héros. Ils sont illustrés correctement par Rafael Albuquerque et Andy Clarke. Celui que l'on retient est bien sûr Greg Capullo qui dessine toujours aussi efficacement la série avec un trait fin et détaillé. Cette première partie de L'an zéro est donc convaincante, comme le sont souvent les premiers épisodes écrits par Scott Snyder. La suite sera t-elle à la hauteur ? Réponse dans quelques mois...