L'histoire :
La dernière apparition du Joker a provoqué la disparition de Batman. Depuis, les habitants de Gotham sont un peu perdus mais grâce à Geri Powers, la P.D.G. de l'entreprise du même nom, une solution est en cours de développement. Dans les laboratoires de la société, de nombreux individus s'entraînent mais pour Geri Powers, il ne fait aucun doute. La personne qui doit succéder à Batman doit être un individu reconnu pour ses qualités. Son choix se porte sur Jim Gordon. Ce dernier pense ne pas être suffisamment fort ou agile pour cela, mais grâce à l'inventivité de l'entreprise de Geri, une armure a été imaginée, octroyant des capacités inédites à celui qui la porte. Jim accepte mais avant d'aller combattre le crime, il ne manque d'exiger une Batmobile !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Malgré le succès rencontré par la série Batman écrite par Scott Snyder, de nombreux lecteurs s'interrogent régulièrement sur la qualité finale des récits proposés. Jouant régulièrement sur des coups de théâtre clinquants, l'auteur n'a pas raté son dernier effet de manche en rendant amnésique Bruce Wayne et en faisant du commissaire Gordon le nouveau Batman. Bien évidemment, ce dernier ne va pas revêtir le costume tel quel puisqu'il va bénéficier d'une armure spéciale. Avec son look évoquant plus facilement un lapin qu'une chauve-souris, le policier va se confronter à de nouvelles menaces pour lui. Si le changement de héros sous la cape (ou sous le logo) n'est pas une mauvaise idée, Scott Snyder n'arrive pas à lui donner une orientation originale. L'ensemble est rapidement ennuyeux et afin de nous sortir de notre léthargie, nous espérerions presque voir débarquer un robot du type Power Rangers. Décevante, son intrigue générale traîne et se dessine bien maladroitement. Si le scénariste est évidemment très doué, ses schémas narratifs et son manque de faculté à conduire ses histoires vers la fin nous font forcément doutés sur ce que donnera la seconde partie du récit dans le prochain tome. Même le grandiose Greg Capullo ne parvient pas à nous enthousiasmer, tant le découpage est d'un classicisme ennuyeux. Heureusement, nous nous délecterons de l'épisode écrit par Brian Azzarello et mis en scène par Jock, tandis que nous oublierons le chapitre de James Tynion IV et de Roge Antonio. Après un début de run inspiré et spectaculaire, Scott Snyder peine à retrouver ce qui faisait l'attrait de ses débuts sur la série.
