L'histoire :
Bruce Wayne a encaissé de nombreux coups durs ces dernières années mais jamais, au grand jamais, il n’a abandonné son rôle de justicier. Sur les conseils d’Alfred, le milliardaire flirte avec Jézabel Jet, dirigeante d’un petit pays africain et ancien mannequin. Le problème est qu’à Gotham, des pseudos-Batman sont apparus. L’un d’eux s’en prend même au commissaire Gordon. Pour le Dark Knight original, il est temps d’agir. Cependant, rien ne se passe comme prévu et Bruce se prend une balle. Durant quatre minutes, le cœur du justicier est arrêté. Il doit son salut à son imposteur qui l’a réanimé et attaché à une chaise. Ce faux Batman lui révèle alors sa véritable identité : avec deux autres policiers, il faisait partie de volontaires pour des expériences du Docteur Hurt. L’objectif de ses recherches était de recréer des êtres pouvant pallier à un éventuel désistement de Batman. Mais le problème est que les trois patients sont devenus fous... Bruce profite des explications de son adversaire pour se libérer, mais son ennemi s’enfuit tout de même. Plus tard, alors que l’amour semble renaître dans le cœur de Bruce, sa liaison avec Jézabel le comblant, la mort a tout l’air d’être elle aussi plus présente qu’auparavant...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Grant Morrison poursuit son long run sur Batman avec un second recueil intitulé Batman R.I.P.. Avec un tel titre, il ne fait aucun doute que la vie du Dark Knight va être mise à rude épreuve ! Il faut dire que le scénariste écossais le fait souffrir dès les premières pages. Le dernier des trois fantômes, ces policiers grimés en Batman et devenus fous, s’en prend à lui et le tue. Cela ne dure que 4 minutes mais, durant celles-ci, le lecteur y croit fermement ! Entre hallucinations et souvenirs passés, l’histoire du Dark Knight est revue et corrigée durant des pages tout en tension. La force de Morrison est de surprendre son monde et de faire perdre pied au célèbre super héros. La dépression qui ronge Bruce Wayne se fait plus pesante et le poids des épreuves actuelles et des pertes du passé joue à présent sur son moral. Si la démarche est louable, c’est dans la narration que l’écossais pèche un peu. Le récit se disperse parfois un peu inutilement et cela dilue le rythme de l’action. L’album nécessite aussi la lecture obligatoire du premier volet pour être pleinement compris. Les dessins sont assurés en quasi-intégralité par Tony Daniel. Celui qui a fait les belles heures d’Image Comics rend une très belle copie. Ses planches sont assez spectaculaires et conviennent bien à l’univers de Batman. Un second recueil obligatoire, bien qu’imparfait, et qui marque une étape importante dans la continuité du Dark Knight.