L'histoire :
Aquaman tient entre ses mains un objet mystérieux laissé par le dieu Poséidon peu après sa mort, assassiné par un des membres de la sinistre Légion Fatale. Il s'agit d'un bateau en bouteille qui porte en lui la marque du plus grand héros de l'Atlantide, Arion. Dans une démarche d'explorateur pacifiste, ce dernier avait construit en son temps un objet capable de communiquer avec d'autres civilisations à travers l’espace. Accompagné de Wonderwoman et de Firestorm, Arthur part à la recherche d'un antique vaisseau Atlante guidé par son étrange boussole. Leur quête les mène en plein cœur du cercle arctique où ils découvrent les restes du fameux bateau prisonnier dans un sarcophage de glace et alors qu'il en extirpe un objet en forme de clef, un monstre gigantesque surgit des profondeurs. Ce kraken les attaque en les aspirant à travers une sorte de portail cosmique et Aquaman se retrouve alors téléporté face à trois sombres personnages montés sur des hippocampes géants. Ce triumvirat se présente comme un groupe de divinités marines extraterrestres appelées par le signal d'Arion, mais malheureusement leurs intentions ne sont pas du tout amicales. Ils ont préparé un plan d'invasion qui débute par un immense déluge toxique qui s'abat alors sur la planète et transforme chaque être vivant en horrible créature aquatique…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier volume ambitieux de la Justice League version Scott Snyder avait comme souvent ébauché une myriade d'intrigues captivantes laissées en suspens. Pour cette suite le scénariste imagine avec deux autres auteurs, un récit qui prolonge les évènements de la série Aquaman Rebirth et qui est donc fortement centré sur le personnage d'Arthur Curry. Snyder s'intéresse cette fois à la mythologie Atlante et l'enrichit de l'histoire d’Arion, héros et explorateur légendaire de la civilisation aquatique et ami respecté de Poséidon. Comme à son habitude, les concepts développés sont complexes et l'action est menée à un rythme effréné le tout ponctué par des combats dantesques. C'est du grand spectacle mais malheureusement, on pourra reprocher à Snyder une forme de surenchère constante visant à toujours plus de rebondissements, toujours plus d'actions et à la longue, cela aboutit à un léger sentiment de saturation pour le lecteur. Même si ces épisodes sont très bien dessinés, l'absence de Jorge Jimenez et de son dessin ultra efficace se fait cruellement sentir sur ce recueil. Le rendu visuel est plus classique mais reste tout à fait honorable avec des artistes qui parviennent parfaitement à recréer l'ambiance marine avec des compositions de pages assez spectaculaires. Espérons donc que la suite de cette saga ne prenne pas trop l'eau...