L'histoire :
Rien ne va plus pour Dick Grayson. Ses amis du cirque Halley sont partis après les terribles événements liés à Raya Vestri. C’est tout son monde qui s’effondre mais il n’est pas au bout de ses peines puisque le Joker est ensuite responsable de la mort de Damian Wayne. Alfred panse les plaies de Nightwing mais il sait très bien que les blessures intérieures vont être beaucoup plus longues à cicatriser. Toutefois, il essaie toujours d’aller de l’avant et pour cela, rien de tel qu’une bonne intervention musclée pour un peu oublier et libérer sa colère. Entre deux activités de Nightwing, Dick tente de revoir Sonia Succo. Il faut qu’il essaie d’oublier ses parents pour pouvoir vraiment tenter de construire quelque chose. Le soir, Batman en personne vient lui rendre visite. Comme d’habitude, aucune effusion ou geste d’affection malgré les derniers événements. Ils doivent se rendre au Palais des Glaces où un homme louche s’adonne à des ventes aux enchères d’un type bien particulier puisqu’on y trouve que des objets liés à des affaires criminelles. C’est au moment où ils arrivent que le commissaire priseur montre une des pièces en vente : le costume des Grayson Volants, maculé de rouge...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La réédition en intégrale consacrée au personnage de Nightwing se conclut sur ce dernier tome avec les deux arcs Sweet Home Chicago et Dernier envol, doublés de quelques récits annexes plus courts. Kyle Higgins aura parfaitement réussi à poser sa patte sur Dick Grayson tout au long de ses aventures dans un style moderne, froid et sombre. Le scénariste assume totalement son écriture ultra classique et ne se laisse pas parasiter par une volonté de faire dans l’original ou dans le surfait. Ici, tout n’est qu'action, rythme et plaisir ! En effet, et peut être à l’image de ce qu’est Nightwing, la narration va à l’essentiel avec les mêmes ficelles pour un maximum de spectacle et d’efficacité. Pour que cette sauce très comics fonctionne, il faut bien entendu un bon méchant et Higgins convoque plusieurs gros calibres comme le Chapelier Fou, Firefly, Tony Zucco, Zsazs ou encore le Farceur (l’héritier du Prankster des années 1940). Porté par des histoires virevoltantes et des pirouettes narratives qui relancent l’intérêt, on sera facilement diverti en suivant Dick Grayson, plus charismatique et attachant que jamais. Dans un costume rouge et noir, Nightwing casse la baraque et crève la planche avec les dessins « très Greg Capullo » de Brett Booth. L’artiste magnifie brillamment la volonté du scénariste de proposer un divertissement honnête et grand spectacle. Dommage que ce tome enchaîne les dessinateurs et les styles différents car l’ensemble manque cruellement d’unité graphique. Nul doute dorénavant : Nightwing est un super super-héros... ni plus, ni moins !