L'histoire :
Tandis que le fort de Stalagos s’apprête à être attaqué par une tribu de Sem venue se venger des sacrifices réalisés par le comte Vannon, Guin se bat quant à lui dans une arène contre un singe gris géant pour le bon plaisir du seigneur des lieux. Si l’homme-léopard reste en vie le temps que deux sabliers s’écoulent, alors Vannon lui lancera un poignard pour se défendre, puis une épée s’il tient encore deux fois plus. Le combat commence et Guin tient tête à main nue à son adversaire. Après un échange impressionnant, tous deux se jaugent du regard mais cela ne bouge pas assez pour le comte assoiffé de sang qui lance alors sa carafe de boisson en verre entre les deux adversaires. Se saisissant d’un morceau coupant, Guin reprend alors l’avantage au combat et met même KO le singe durant un instant. Le temps imparti est écoulé mais Vannon ne compte pas vraiment donner d’arme à Guin comme promis. Ce qu’il veut, c’est une boucherie ! Pourtant, l’un des hommes du comte qui assiste au combat décide malgré tout de jeter son épée à l’homme léopard...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Encore une fois, on pourra reprocher à l’histoire la trop grande facilité de ses rebondissements : la tribu de Sem attaque juste au bon moment pour permettre aux héros de s’en sortir, un passage secret s’ouvre au moment critique dans la cellule où ils se retrouvent à la merci de leurs adversaires (passage qui les mène d’ailleurs au grand méchant du coin), etc. Replacé dans son contexte original néanmoins (de l’heroic fantasy au Japon à la fin des années 70, chose relativement rare) on pourra excuser ce scénario et ses faiblesses, principalement un manque d’originalité qui n’existait probablement pas à cette époque. Cette fois-ci par contre, le déroulement des événements en lui-même est plus naturel et pas aussi mal amené que dans le tome précédent. Les graphismes également semblent avoir bénéficié de plus de soins : les combats sont beaucoup plus intéressants, le trait plus sûr, le visage de léopard encore mieux réussi... On apprécie également, tout comme dans le tome précédent, les quelques précisions en fin de volume sur le monde de Guin Saga. Malgré ces améliorations, le scénario reste donc toujours assez moyen, juste assez bien pour nous intriguer et donner envie de connaître la suite, mais sans plus. Vu l’ampleur des romans originels, la série semble devoir s’inscrire dans la longueur et tout ceci n’est donc probablement qu’une vaste introduction à un monde plus riche qu’il n’y paraît. Ceux qui auront la patience d’attendre auront probablement de bonnes surprises par la suite, mais les autres risquent de trouver que cela manque un peu d’imagination et se lasseront avant d’avoir atteint ce point.