L'histoire :
Linda à terre, Guin brise ses liens et fait une démonstration de force aux soldats avant de s’arrêter : tout ce qu’il voulait, c’était que le convoi stoppe son avancée le temps que la princesse se relève. L’armée reprend ensuite sa route mais un autre imprévu empêche sa progression : un fourmillon géant effondre le sol sous les pieds de l’avant-garde et commence à dévorer les soldats tombés dans le trou. Le combat fait rage et les Mongauls s’en sortent avec une douzaine de morts et quelques blessés avant que, de nouveau, un événement ne vienne troubler leur avancée. Semblables à de la neige en suspension, des milliers de cheveux d’ange s’agglutinent en effet partout autour d’eux et dans le ciel, insufflant la peur aux soldats tandis que les jumeaux de Paroh s’en trouvent quant à eux réconfortés. Le soir, toujours dans les terres arides de Nociphère, un campement est dressé et, tandis que les soldats sont apeurés et démoralisés par les récents événements et la visibilité très réduite causée par les cheveux d’ange omniprésents, Isht Van les a rattrapés et met au point un plan pour faire échapper Guin et les jumeaux...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tout comme son prédécesseur, ce cinquième volet a pour plus grand défaut une histoire qui n’avance pas des masses. Avec relativement peu de planches (150 environ) et un rythme assez lent, le scénario se suit donc sans déplaisir mais la fin arrive trop rapidement sans qu’il ne se soit passé grand-chose : Guin et les jumeaux, maintenant prisonniers de l’armée Mongauls, s’échappent grâce à l’aide d’Isht Van, mais ils sont rapidement rattrapés et, heureusement sauvés in extremis par une armée de Sems venus à leur tour leur prêter main forte. Quand on regarde le peu de chemin parcouru depuis le début de la série et qu’on voit qu’il ne reste qu’un seul tome avant la fin, on se dit que la série devait être prévue pour durer très longtemps mais qu’elle a été interrompue avant son terme (surtout que l’histoire est adaptée de la série de romans éponymes qui compte plus d’une centaine d’ouvrages !). Quant aux graphismes, toujours corrects, ils laissent néanmoins un goût de manque de travail tant les décors et arrière-plans sont cette fois inexistants (ou alors il s’agit du désert avec trois bouts de rochers). On remarque en contrepartie le gros effort que demande le hachurage des ombres de façon manuelle, ainsi que la bataille des Sems contre les Mongauls qui est tout de même assez bien mise en images, mais cela ne suffit pas à nous faire oublier la faiblesse du reste. Avec une histoire qui stagne et des dessins moins attractifs, la série continue donc de décevoir en ne proposant pas autant qu’on l’aurait cru à ses débuts. Espérons que le dernier volume proposera au moins une fin intéressante et qui éclaircira les mystères restants, mais le doute reste entier...