L'histoire :
Tamura est professeur d’anglais au lycée Musashigawa. La classe dont il a la charge, la 4ème B, est plutôt perturbée mais cela n’empêche pas l’homme de sourire à ses élèves en leur rendant leurs examens de mi-semestre. Lorsqu’il donne sa copie à Mitsuru, le professeur lui demande les coordonnées de sa mère pour s’entretenir avec elle. A ce moment, Tamura est loin de s’imaginer qu’il va s’attirer les foudres du lycéen qui est bien décidé à le faire virer en obligeant une de ses camarades à le balancer. Quelques jours plus tard, Tamura cherche désespérément son portable au lycée et, heureusement, un collègue lui dit avoir vu l’objet dans la boîte aux objets trouvés. A peine a-t-il récupéré son téléphone que le directeur l’interpelle : ce dernier est en compagnie d’Eriko, une élève de 4ème B, et sa mère. La demoiselle affirme avoir vu son professeur en train de mater le vestiaire des filles et prendre des photos. Tamura est alors sommé de montrer son téléphone pour prouver son innocence mais l’homme a un doute : et si quelqu’un s’était servi de son téléphone quand il l’avait perdu ? Prenant son courage à deux mains, Tamura finit par s’exécuter et découvre avec stupeur des photos d’Eriko en train de se déshabiller...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme à l’accoutumée, Kengo remet deux ikigamis dans ce volume. La première partie concerne un professeur qui a toujours tenté de se montrer aimable avec les jeunes mais qui va être renvoyé à cause d’un piège tendu par l’un de ses élèves, l’ikigami lui donnant alors envie de se venger. La deuxième partie, qui commence comme un épisode d’Initial D, nous présente une famille criblée de dettes, le mari dépensant tout l’argent dans sa voiture : lorsque sa femme reçoit l’ikigami, cette dernière décide de protéger son enfant avant de mourir. Si les deux réactions des personnes condamnées sont radicalement opposées (d’un côté, la vengeance égoïste et de l’autre, la protection d’une mère dans la tentative d’empêcher son enfant d’être vacciné), il n’en demeure pas moins que les deux histoires sont captivantes, le suspense étant toujours à son comble, et les graphismes de l’auteur soulignent la détresse des personnages ainsi que l’ambiance angoissante. Par ailleurs, on en apprend un peu plus sur la fameuse loi de sauvegarde de prospérité nationale mais les révélations sont un peu maigres de ce côté-là. Au final, Mase Motoro nous livre une fois de plus un volume bien ficelé : à quand la suite ?