L'histoire :
Il y a dix ans, Chiaki se rendait très souvent dans le studio photo de son quartier, tenu parle M. Ikeyama, un vieil homme aidé par sa femme. Le garçon y découvrit l’art et la passion de faire des photos avec un appareil argentique et se montra ravi le jour où M. Ikeyama lui offrit un Mikon F, un appareil datant de 40 ans mais permettant de faire des photos de très bonne qualité. Quatre ans plus tard, tandis que M.Ikeyama s’obstinait à refuser de passer au numérique, Chiaki rentrait dans une école de photographie. Très vite, il se rendit compte que la photo argentique avait un avenir compromis... De nos jours, Chiaki travaille avec un appareil numérique pour une société qui fait des photos de scène. Il aurait aimé travailler avec les Ikeyama mais le refus du vieil homme d’utiliser le numérique les a fait se disputer et Chiaki a du renoncer à ce rêve. Cependant, quand il reçoit l’ikigami, Chiaki va alors se mettre à repenser à sa vie et à l’importance que M.Ikeyama a eue pour lui...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce septième volume, Fujimoto va délivrer l’ikigami à deux jeunes qui ont renoncé à leur passion (la photo argentique pour l’un et le street-dance pour l’autre) pour se préparer à un métier plus convenable ou plus prometteur, l’annonce de leur mort les faisant décider de s’y replonger un dernier instant pour partir l’esprit libre. Même si les portraits dépeints ne sont pas toujours très joyeux, le ton est tout de même un peu plus optimiste que dans les volumes précédents, ce qui est fort appréciable. Parallèlement à cela, depuis l’incident avec Melle Kugo, les contrôles des employés de la mairie se sont renforcés et cela donne lieu à un véritable espionnage au travail créant ainsi un climat lourd et pesant qui fait douter Fujimoto de lui-même. Qu’il s’agisse de ceux qui reçoivent l’ikigami ou de ceux qui le délivrent, chaque passage est prenant, alternant les moments d’émotions et le suspense, la lecture étant toujours aussi captivante et donnant matière à réflexion. En outre, les dessins sont encore une fois impeccables, à la fois réalistes et soignés, et on ne peut que constater le talent du mangaka. Une réussite de plus qui nous donne vraiment hâte de lire le prochain volume.