L'histoire :
Joe a été envoyé en centre d’éducation pour escroquerie. Les prisonniers s‘entraînent pour le tournoi de boxe qui aura lieu en fin de semaine. Toute l’attention se focalise sur le combat qui devrait opposer Joe, le jeune délinquant fougueux que tout le monde déteste, à Rikiishi, l’ancien boxeur professionnel largement favori. Même si Rikiishi et Joe semblent les deux boxeurs les plus affûtés, un troisième boxeur se distingue par ses performances : il s’agit d’Aoyama, poids plume d’apparence fragile qui présente pourtant un sacré punch. Celui-ci est entraîné par Danpei Tange, l’ex-entraîneur de Joe. Face au mépris et au dédain affiché par Danpei, Joe apparaît alors désemparé et doit s’entraîner seul. Il ne comprend pas la réaction du vieux sage. Le sort semble s’acharner sur lui. Sûr de sa victoire finale, le curieux Rikiishi brûle de savoir quel sera son adversaire : Joe ou Aoyama...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Toujours plus haut, toujours plus fort, le troisième tome d’Ashita no Joe séduit encore un peu plus. Les coups atteignent leur cible avec précision et la tension narrative est à son comble : pourquoi le vieux Danpei Tange a-t-il délaissé Joe au profit du frêle Aoyama ? De même, alors que tout le monde pense que Rikiishi sera le grand adversaire de Joe, c’est en fait le petit Aoyama, le nouveau poulain de Danpei, qui devient le chouchou des prisonniers et le véritable challenger de Rikiishi. Le combat entre Joe et Rikiishi aura-t-il finalement lieu ? En se concentrant sur la psychologie des personnages tout en proposant une analyse spirituelle de l’art de la boxe, cet opus pose une nouvelle fois des questions intéressantes et ménage quelques réponses. Le dessin, la trame narrative, le scénario et le rythme sont toujours aussi bien ciselés, impeccables de rigueur et de savoir-faire. Finalement, la série ressemble à du Rocky survitaminé mais dans une version nippone beaucoup plus subtile et raffinée, avec pour fil directeur l’humilité comme condition du succès (aussi bien pour les auteurs que pour les boxeurs !). La chronique sociale se mêle ici à du divertissement pur et dur, proposant ainsi un cocktail physique et mental que l’on aura encore plaisir à savourer pendant 10 tomes. Sueur, hématomes et plaisir de l’effort baliseront le parcours de votre lecture sur la voie de la sagesse... Vivement conseillé.