L'histoire :
Persuadé d’avoir vu la Lune verser une larme, Lance Carter et on collègue Wallace se rendent à l’endroit de la chute. Lance a gardé pour lui ce qu’il a vu, aussi Wallace se demande-t-il ce que son partenaire peut bien chercher dans les débris qu’il reste de Chinatown après le déluge. Lance est en train de regarder à l’horizon quand Wallace l’appelle : il a trouvé une jeune fille inconsciente à moitié dans l’eau sur le bord de la berge. Les deux hommes la sortent de là et défont les liens qui enserrent ses poignets. Lance, subjugué par la chevelure noire de la demoiselle, y voit là le signe de la Lune. Les deux hommes ramènent la chinoise à leur demeure et la confient à leur homme à tout faire, Mill, pour qu’il la soigne. Entre la marque de br0lure sur son cou et la barrière de la langue, la demoiselle ne peut pas leur dire ce qui lui est arrivé. Les trois hommes ne savent pas encore que cette jeune femme, Li, va changer leur destin...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme prévu, la rencontre entre Li et Lance est au programme de ce second volet et chacun va avoir un impact marquant sur l’autre. Ainsi, Lance (qui sera plus tard appelé William Shakespeare) recueille la jeune fille à qui il va offrir le logis et faire apprendre l’anglais, la chinoise offrant au poète en herbe une véritable source d’inspiration. Sur les trois-quarts du volume, on voit comment Li fait pour s’habituer à ce nouveau mode de vie et ses capacités d’adaptation sont fulgurantes : cela est intéressant car on réalise que la jeune fille ne manque pas de ressources mais il faut admettre que cela dure un peu longtemps et que quelques ellipses supplémentaires auraient peut-être donné plus de rythme au tout. Néanmoins, on ne s’ennuie pas pour autant et on perçoit déjà l’influence qu’exerce sur Lance le mystère entourant la jeune femme, ainsi que sur Wallace et leur homme à tout faire Mill. Quant au dernier quart, c’est là que les choses s’accélèrent : les phrases de Li sonnent comme des poèmes et Lance va la pousser à écrire de plus en plus et s’inspirer de tout cela. Non seulement cela fait décoller l’intrigue mais en plus on peut se rendre compte du travail du mangaka sur le titre car il fait référence à des passages de pièces et des textes bien précis de Shakespeare et met également en avant le contexte politico-religieux de l’Angelet terre du début du 17ème siècle. Le travail fourni est indéniable et efficace, si bien qu’on lit cet opus d’une traite et que nos mains réclament le suivant !