L'histoire :
Li se réveille après avoir fait un horrible cauchemar dans lequel le quartier de Chinatown est complètement dévasté par les eaux. Puis, la demoiselle s’habille et rejoint Lance et Mill dans le séjour. Les deux hommes lui apprennent que Wallace sera de retour le lendemain soir à la demeure. Aussi, Lance veut aller au marché pour avoir de quoi faire un repas de fête pour le retour de son ami et partenaire. Seulement, à peine est-elle sortie de la propriété que Li se fige et se met à trembler. Lance réalise que la demoiselle n’est pas sortie une seule fois depuis qu’il l’a sauvée et en déduit qu’elle a dû vivre quelque chose de terrible. Finalement, Lance décide de déguiser Li en garçon en cachant sa longue chevelure sous un chapeau. Plus à l’aise, Li accepte de partir avec Lance et Mill en ville. Sur le trajet, elle cherche des yeux des chinois mais n’en voit pas un seul. Une fois au marché, Li va avoir de troublantes intuitions qui vont mettre la puce à l’oreille à Lance...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les choses s’accélèrent dans ce troisième volume. Dans le premier tiers, Lance fait sortir Li de la demeure, découvre alors son pouvoir et son passé. Certes, le lecteur n’apprend rien de neuf dans ce passage mais cela a le mérite de mettre les choses au clair entre les personnages et de voir la flamme s’animer dans les yeux de Lance. De plus, l’émotion est au rendez-vous car Li ouvre son cœur et la tristesse accumulée en elle est communicative. Puis, dans les deux tiers restants, le théâtre et le désir de gloire de Lance sont à l’honneur. Le jeune homme ayant relevé un défi mettant en jeu l’écriture de pièces et le cœur de la plus belle femme de Liverpool, il va devoir s’employer à trouver une idée intéressante, lire les mêmes ouvrages que son adversaire pour pallier son manque d’éducation et s’inspirer plus que fortement des textes de Li. Là, on profite à la fois des sonnets du poète (même si l’origine de ceux-ci sont aujourd’hui encore controversés), on peut voir à quel point l’écriture est difficile (même avec de l’inspiration) et on fait également la connaissance de Thomas Thorpe (qu’on avait déjà croisé dans le premier opus) qui deviendra plus tard l’éditeur de Shakespeare. Tout cela est très enrichissant, malin et savamment orchestré : le suspense est implacable, les évènements importants et notre attention captivée. En outre, on a le droit à des bribes de mystères en fin de volume (dont les éclaircissements sont prévus au prochain opus) et cela nous démange d’autant plus les mains de pouvoir tenir le quatrième volet !