L'histoire :
Henri VIII, roi d’Angleterre, complote pour divorcer de sa reine : cela est interdit par l’église, conformément aux écrits de la Bible. Cependant, le roi envoie tout de même une demande au Pape pour arriver à ses fins. Hélas, sa requête est rejetée. Si on ignore les véritables raisons qui l’ont poussé à agir ainsi, Henri VIII finit par épouser une autre femme, Anne Boleyn, et se fait excommunier par le Pape. L’église d’Angleterre se sépare alors de celle de Rome et, après cela, les dirigeants suivants changèrent eux aussi de courant religieux, tout cela dans le sang et la peur. Lorsque la reine Elizabeth 1ère (fille de Henri VIII et Anne Boleyn) monte sur le trône, les protestants fondent en elle de grands espoirs. C’est 24 ans après son accession au trône que naît un certain William Shakespeare dans la ville de Stratford-Upon-Avon. Fils d’un homme alcoolique, ambitieux et volage, et d’une mère mentalement dérangée, le petit William va connaître une enfance souvent difficile, marquée par les disputes de ses parents, les différences de classe sociale et les conflits religieux...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La fin de l’opus précédent nous avait laissé comprendre que Lance et Wallace n’étaient autres que William Shakespeare et son ami d’enfance. Volume des révélations, celui-ci s’ouvre sur un bref récapitulatif du contexte historique et religieux de l’Angleterre à cette époque et nous montre l’enfance de William et de son ami John. Le premier a un père ambitieux, alcoolique et volage, et une mère folle ; le second a des parents riches mais très stricts : s’ils se lient rapidement d’une amitié que le temps n’éprouvera pas, c’est surtout leur apprentissage de la vie qui est intéressant. Dans un monde fait de convenances, de classes sociales, de chasse aux catholiques et de mariages arrangés, les deux garçons vont vivre des expériences cruelles et difficiles : à travers leur enfance, c’est toute une société qui nous est dépeinte. Le travail de l’auteur est indéniable (on a d’ailleurs la bibliographie qu’il a utilisé pour ce faire) et on ne peut qu’être subjugué par le rendu : les intrigues aussi bien politiques que sociales, religieuses ou sentimentales sont toutes aussi intéressantes les unes que les autres, et il est impossible de ne pas être plongé au cœur de l’histoire. Bref, encore un très bon volet.