L'histoire :
Kenta est en CM2 et se passionne pour le beyblade, un jeu où l’on lance sa toupie dans une mini arène contre une toupie adverse, le gagnant étant celui dont la toupie s’arrête de tourner en dernier. Chaque modèle a ses spécificités et l’on peut globalement les classer en 3 catégories : attaque pour une toupie qui rentre dans celle de l’adversaire afin de la faire tomber, défense pour une qui est optimisée pour résister aux attaques, et enfin endurance pour celle dont le but est de tourner le plus longtemps possible sans chercher ni spécialement l’attaque ou la défense. Sous un pont routier, Kenta et deux copains jouent au beyblade lorsqu’un groupe de plus grands appelés les chasseurs de têtes vient les embêter en les obligeant à jouer contre eux pour ensuite leur racketter leurs toupies. Kenta est sur le point de perdre la sienne lorsque Gingka, un autre garçon, leur tombe littéralement dessus depuis le pont afin de rattraper sa propre toupie qui lui avait échappée. Lui aussi est un joueur de beyblade, et des plus aguerris vu les nombreuses marques d’impact que porte sa toupie, et il va venir en aide à Kenta en lui apprenant l’importance pour un blader de croire en sa toupie. Fort de sa victoire inattendue grâce à ces conseils, Kenta va pourtant se faire enlever peu de temps après par des gens qui voient là un bon moyen d’obliger Gingka à venir les affronter...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après Le roi Leo, un titre d’Osamu Tezuka qui avait aussi bien sa place dans cette collection que dans n’importe quelle autre tant il n’est pas uniquement réservé aux enfants, Beyblade Metal Fusion est le premier titre de la collection « Kids » à être vraiment destiné aux enfants. Effectivement, il n’y a que les plus jeunes qui pourront accrocher à ce titre, non pas parce qu’il traite des toupies beyblade mais car le traitement de l’histoire effectué par le mangaka ne s’embarrasse pas avec les exagérations, la cohérence ou bien la logique de base. Certes, il ne s’agit pas forcément d’exclure tout élément fantastique du scénario, mais cela devient gênant lorsque les toupies se mettent à élaborer des stratégies d’elles-mêmes et changent de comportement en fonction de l’évolution de la situation (et rendre les toupies intelligentes ne rentre pourtant pas dans les principes de base développé par le manga). Même les plus jeunes lecteurs risquent bien de se rendre compte qu’il y a là un souci... En fait, la toupie du héros répond tellement en direct à ses réflexions et à ses aspirations qu’on a l’impression que le jeune homme est en réalité un Jedi maîtrisant la Force ! En dehors de cela, et vu le jeune âge du public visé, le scénario pourra leur plaire sans même qu’ils ne remarquent ce genre de détails, et particulièrement si ce sont eux-mêmes des joueurs de beyblade. Commençant par simplement mettre en scène des combats de beyblade joués par des enfants, la dimension fantastique vient pointer le bout de son nez vers la fin du volume. On y apprend qu’il existe depuis la nuit des temps des toupies sacrées qui sont de puissants instruments de pouvoir, capables par exemple de contrôler les éléments, et que le héros en possède l’une d’elles. En face, une organisation de méchants (qui compte probablement régner sur le monde) qui veut récupérer l’objet attaque le jeune garçon à l’aide des toupies déjà en sa possession... Et pour que certains enfants (les plus timides qui n’oseraient pas s’imaginer dans le premier rôle) puissent plus facilement se projeter, le héros rencontre au début un garçon ordinaire qui devient son acolyte. Point de vue graphique, le trait est facilement accessible aux enfants : épais, simpliste, et les looks des protagonistes sont résolument exagérés. On appréciera par contre les fiches techniques qui détaillent le fonctionnement de chacune des toupies mises en scène dans ce volume, ce qui permet de comprendre pourquoi ces jouets se comportent différemment les uns des autres lors des affrontements. Par contre, la petite fiche détachable spéciale offerte est en anglais, ce qui peut paraître stupide vu que le public visé à environ 8 ans ! Un titre à laisser aux enfants donc, mais qui reste tout de même moyen et qui risque donc de ne jamais connaître le même succès auprès d’eux qu’une licence comme Pokémon.