L'histoire :
Dans le dirigeable de Kapisul, ce dernier explique à Fergus et Jennifer qu’il sait tout d’eux et leur présente aussi sa patrie, Unizm. Cette dernière est une immense ville-usine qui produit 88% du tissu mondial et des vêtements simples et fonctionnels, ceux utilisés par le plus grand nombre : travailleurs, prisonniers, malades, populations défavorisées ou tout simplement les individus lambda qui n’ont pas les moyens de se payer les vêtements des grandes marques. Grâce à cela, la marque Unizm est présentée partout dans le monde et Kapisul propose à Fergus de mettre ce réseau à sa disposition s’il accepte de travailler pour eux. Ils souhaitent en effet qu’il les aide à résoudre le cataclysme dont l’effondrement de Castrato n’était que la première partie. Pour cela, Fergus deviendrait le bras droit de la meilleure designer d’Unizm, une jeune fille du nom de Chako qui le prend d’ores et déjà pour son esclave ! Mais Fergus décide de refuser cette offre car, pour sauver sa mère et surpasser son père, il se doit de parcourir le monde et apprendre les choses par lui-même. Malheureusement, cette réponse ne convient pas au gouvernement d’Unizm : l’intérêt du plus grand nombre est dans l’intégration de Fergus et ils ne comptent donc pas le laisser repartir, d’autant qu’ils peuvent le faire chanter car Jennifer est recherchée par les autorités. Cette menace énerve Jennifer au plus haut point et cette dernière n’hésite pas à lever la main sur Kapisul. Contre toute attente, ce dernier est charmé par autant de vigueur et lui demande alors de l’épouser ! Finalement, pour régler le conflit, Kapisul défie Jennifer en duel. Ils s’affronteront par le biais d’un triathlon lors duquel la qualité du vêtement porté sera des plus déterminantes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si le quatrième volet partait dans tous les sens et proposait également de l’action à gogo, ce cinquième tome est quant à lui plus sage. Cette fois, Fergus et Jennifer ont quitté Royal Castrato in extremis lors de l’effondrement du gouvernement et se retrouvent aux côtés du top model d’Unizm, Kapisul. Ce dernier les a conduits à Unizm, et l’endroit est l’exact opposé de Royal Castrato : produisant 88% du tissu utilisé dans le monde, Unizm est un état communiste où tout est fait dans le but de servir le plus grand nombre. Si Fergus et Jennifer admirent cet idéal au service du peuple, ils refusent néanmoins l’offre de recrutement de Kapisul car ils veulent continuer leur voyage à travers toutes les grandes villes du monde. Evidemment, ce désir « égoïste » ne peut être accepté par Kapisul qui les fait alors prisonniers. Pour s’en sortir, un défi est lancé par Kapisul à Jennifer pour qui il a le béguin : si elle le bat lors d’un triathlon, ils pourront s’en aller... sinon il se pourrait bien qu’elle doive devenir sa femme ! Un peu moins décousu, ce volume a le mérite de changer un peu le décor et de nous en apprendre plus sur le monde où évoluent les protagonistes, ainsi que de faire un peu évoluer Fergus. Qui plus est, les présents chapitres sont débarrassés d’une grosse partie du ridicule qui tuait la série jusqu’ici (principalement un fan-service complétement hors de propos et souvent de bien mauvais goût), et les scènes d’action sont mieux mises en scène. En nous présentant la ville d’Unizm où le gouvernement est réellement au service du bien du plus grand nombre par une politique communiste d’inspiration chinoise non déguisée (tenues, noms des protagonistes, panda et grande muraille sont de la partie), le scénario se montre aussi différent de ce qu’on a pu voir jusqu’ici, ce qui est sympathique. Pour autant, cela n’atteint toujours pas un niveau génial et la lecture se déroule sans plus d’attrait que cela. Côté dessin, cela s’améliore également : scènes d’action plus compréhensibles qu’auparavant, meilleure gestion du découpage et des plans choisis, niveau régulier (ce qui faisait souvent défaut à la série)... Une qualité globale en hausse donc, pour ce qui est le meilleur volet de la série à ce jour sans pour autant atteindre des sommets.