L'histoire de la série :
En Italie, la Social Welfare Agency se fait passer pour une banale agence d'activités sociales et médicales. En réalité, cette cellule gouvernementale est composée de tueurs professionnels qui sortent de l’ordinaire. En effet, il s’agit de très jeunes filles ayant subi des atrocités et que le groupe a recueillies avant de les reconditionner en tueuses. Chacune d’elle a un responsable attitré, un « grand frère » chargé de surveiller et d’ « éduquer » ces machines à tuer au visage angélique.
L'histoire :
Au nord-est de l’Italie, quelque part en Vénétie, Giacomo Dante a réuni plusieurs groupuscules opposés au gouvernement pour organiser une lutte révolutionnaire. Le lendemain, à Venise, Giacomo émet une déclaration depuis le clocher du campanile, dans laquelle il exige la libération d’Aaron Cicero et de 50 autres prisonniers d’ici la tombée de la nuit, ses équipes abattant chaque appareil qui s’approchera du bâtiment. Monica-Maria Petris est alors chargée d’étouffer rapidement cette affaire à l’aide du G.I.S. et décide d’envoyer cinq ou six fratelli. C’est la première fois que les cyborgs du bureau d’aide sociale ont pour priorité non pas de sauver les otages mais d’abattre l’ennemi. Les jeunes filles sont un peu étonnées mais acceptent néanmoins leur mission sans savoir que deux d’entre elles ne sont pas censées en revenir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors que le volume précédent s’intéressait aux tourments des personnages, celui-ci se place clairement sous le signe de l’action : le terroriste Giacomo Dante prend le contrôle d’un campanile et ordonne la libération de plusieurs dizaines de prisonniers politiques. Du coup, le bureau d’aide sociale est sollicité pour envoyer plusieurs fratelli avec une consigne : neutraliser l’ennemi. Entre une libération des otages qui n’est pas la priorité et des cyborgs envoyés au casse-pipe, le ton est donné : ça va saigner et il va y avoir des morts ! Digne d’un bon film d’action, le récit se montre haletant et riche en suspense, cette impression étant renforcée par les graphismes. En plus d’une mise en scène dynamique, ceux-ci bénéficient de décors détaillés et très beaux, des personnages expressifs et des scènes d’action réussies. A noter que les deux derniers chapitres nous présentent le passé de Jean Croce puis celui de sa défunte sœur Enrica : même si cela n’apporte pas grand-chose, ces passages sont plaisants à lire. Bien que l’intrigue n’avance au final pas beaucoup, ce onzième volume ravira les lecteurs de par son action prenante.