L'histoire :
La nuit venue dans le palais, Yamato erre à la recherche d’indices qui lui permettraient de tirer au clair le passé d’Iruma. Malheureusement, le jeune homme s’est perdu, lorsqu’il entend un cri retentir. Se précipitant à la source, il trouve alors Iruma en train de se maquiller avec le sang de deux domestiques qu’il vient visiblement de tuer. Devant l’incrédulité de Yamato, il lui explique que ces deux là étaient des espions à la solde du mikado. En effet, d’après lui, l’empereur redoute son intelligence et c’est pourquoi il le fait surveiller. Iruma tient aussi à Yamato un discours sur le peuple, qui d’après lui est stupide et qui mènera le pays à sa perte s’il ne prend pas le pouvoir avant pour le guider. Yamato n’en revient pas : l’Iruma bon et altruiste qu’il a rencontré un peu plus tôt semble avoir cédé la place à celui du futur ! Le jeune homme ne tarde pas à découvrir pourquoi : l’instant d’après, Jealous, qui vient juste de se mettre au service d’Iruma, l’attaque...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après la fin du voyage dans le passée (cette partie ayant d’ailleurs une conclusion plus étonnante que prévu), le récit reprend là où on l’avait laissé auparavant. Yamato se retrouve donc à nouveau face à Iruma et Jealous, avec Murayama en arbitre de la mêlée et qui nous explique pourquoi tout ce que vient de faire Yamato n’a servi à rien ! Finalement, à part le fait que Yamato se rend compte qu’il semble se débattre sans espoir et que Dunstan est en quelque sorte omnipotent, on a l’impression d’avoir fait un tour complet pour revenir à la situation de départ en ayant perdu l’équivalent d’un tome pour des prunes. Même si les choses tournent un peu en rond, on sent tout de même que les personnages évoluent un peu - heureusement, sinon il n’y aurait pas eu grand-chose à sauver des chapitres précédents. On découvre aussi les motivations cachées du chef des dôji du mal, Vice, et, même si ses méthodes sont radicalement différentes, ce qu’il veut accomplir au final ne diffère pas tellement de ce que veut le héros. Cela éveille notre intérêt et on se prend à espérer que la suite saura se montrer plus complexe et plus originale que ce que l’histoire nous a offert jusqu’ici. Par contre, certains raisonnements mis en avant par les méchants sont un peu bidons : ainsi, Jealous veut que Yamato devienne son maître car il est médiocre, ce qui selon lui représente le summum du « mal ». Pas vraiment convainquant... Et d’autres rebondissements tirés par les cheveux sont aussi de la partie, comme le cerveau de Yamato qui est tellement rempli d’images de la fille qu’il aime qu’on ne peut pas pénétrer son esprit. Quant au héros en lui-même, ses amourettes sont plutôt pathétiques et font traîner le récit inutilement. En tout cas, c’est l’impression que cela donne de la manière dont tout cela est mis en scène. Pour couronner le tout, on a droit à une assez grosse faute d'orthographe dans les dialogues. Certes, le mangaka fournit des planches travaillées, mais cela ne suffit pas à rattraper un récit qui n’arrive décidemment pas à passionner. En fait, le synopsis n’est pas mauvais en soi mais l’exploitation qui en est faite ici est un peu ratée. Plus on avance et plus les bonnes idées s’enlisent dans la médiocrité du reste. On redoute plus qu’on attend le prochain volet pour voir où tout cela nous conduira, et jusqu’où le gâchis va ainsi aller, tout en espérant évidemment que le scénario se reprenne en main.