L'histoire :
Makoto est encore bouleversée par les souvenirs qu’elle a retrouvés soudainement de sa vie antérieure mais n’a pas le temps de beaucoup y penser car Musashi vient la chercher. Le jeune homme du futur lui explique qu’il sait ce qui lui arrive et qu’ils sont dans le même camp. Il est venu la chercher pour l’emmener auprès de Yamato qui les attend en compagnie de Hiroshi, de Machi et de Hyottoko. Tous doivent se réunir pour faire le point sur ce qui est arrivé dans le passé et ce que Yamato ignore encore, notamment à propos des mauvaises actions perpétrées par Ultimo à l’époque au nom du bien... Pendant ce temps, les dôji du mal se sont également réunis. Vice s’apprête à donner ses instructions pour l’ultime combat du lendemain mais il est tout de suite interrompu par l’arrivée de Dunstan. Ce dernier est venu leur expliquer les règles à respecter pour le choc des cent machines : les dôji et leurs maîtres ne doivent pas affronter ceux du camp opposé pour les tuer mais pour les rallier à leur cause. A la fin, le camp qui sera désigné vainqueur entre celui du bien et celui du mal sera le camp qui aura acquis le plus de dôji à sa cause. Malgré qu’il soit son créateur, Vice fait comprendre à Dunstan qu’il se moque de ses règles et qu’il tuera tous ses ennemis comme bon lui semble. Il n’hésite d’ailleurs pas un instant à attaquer le vieil homme, mais ce dernier dispose des pouvoirs de tous les dôji à lui seul. Avec en plus sa capacité à voyager à travers le temps et l’espace, Dunstan semble ainsi bien être invincible. Mais Vice va alors recevoir une aide qu’il n’aurait jamais pu imaginer...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Oscillant depuis ses débuts entre l’à peine bon et le franchement moyen, la série voit avec ce septième opus ses bases être redéfinies. La nouvelle idée est plutôt bonne : les dôji ne doivent finalement plus s’affronter en s’entre-tuant mais vont désormais devoir rallier leurs ennemis à leur cause pour gagner. Exit donc en partie les combats purs et durs pour laisser place à quelque chose de plus recherché, telle est la promesse qui nous est ainsi faite par le scénario. Mais pour le moment, on a droit à une transition à base de flash-back mal amené (en fait, Ultimo n’est pas tant que cela le représentant ultime du bien puisque par jalousie, maquillée sous la raison du bien collectif, le dôji a assassiné une innocente) et de... combats ! Admettons que cela soit le passage obligé pour pouvoir passer à la suite, et la fin du volume montre bien que l’heure est désormais à se torturer les méninges. Néanmoins, ce tome ne convainc toujours pas pour autant, la faute à une narration toujours aussi mal gérée, et à des personnages et leurs réactions toujours aussi stéréotypés. Avec ces flashbacks qui semblent rajoutés sur le tard et ces transitions abruptes, on a aussi l’impression que l’histoire part un peu dans tous les sens... Les planches de Hiroyuki Takei sont toujours aussi soignées, fournies et relativement impeccables. Et toujours le trait particulier de l’auteur ressort particulièrement pour ce qui est du design des très nombreux personnages. Malheureusement, peut-être est-ce dû au scénario qui influence notre vision, mais tout cela semble manquer d’inspiration, de passion ou tout simplement du petit plus qui fait passer un personnage de « bien designé » à « charismatique ». Il faut dire que de ce point de vue, les héros comme leurs ennemis sont fades comme du tofu ! Seule Vice, en bon méchant psychopathe sanguinaire, sort légèrement son épingle du jeu... Pourtant cela ne suffit pas à nous sortir de notre torpeur. Il semble que malgré tout ce que font le mangaka et Stan Lee, Karakuridôji Ultimo ne doive donc jamais vraiment décoller pour devenir le hit qu’on aurait pu penser, mais on espère tout de même qu’avec ce changement des objectifs des protagonistes, la série reprenne du poil de la bête dans le prochain opus. Et peut-être, pourquoi pas, enfin prendra-t-elle une tournure réellement intéressante...