L'histoire :
Musashi et son dôji Sopia sont venus au rendez-vous que leur a donnés Fusatarô, l’un des maîtres d’un des dôji du Mal, Rage. Fusatarô lui soutient qu’il n’a rien à faire de la lutte du Bien contre le Mal et qu’il ne s’est associé à Rage que pour l’argent, faisant sortir à ce dernier des albums de Metal qui rencontrent un succès fou. Mais Musashi ne croit pas à son discours : Dunstan ne choisit pas les maîtres des dôji au hasard et Fusatarô a donc forcément des accointances avec le camp du Mal. Mais d’après Musashi, vu le passé de Fusatarô, cela a dû arriver après un revirement car ce dernier étant bon auparavant. De fait, Musashi décide d’ouvrir les hostilités pour « dégommer la chape de Mal » qui le recouvre et faire passer Fusatarô dans le camp du Bien. Tous deux fusionnent alors avec leur dôji transformé en mode Icon et engagent le combat. Mais non loin, Vice et Jealous s’apprêtent à intervenir au cas où cela tournerait en la défaveur de Rage... Pendant ce temps, René se rend chez Kiyose, l’une des amies de Makoto qui vient de s’allier à un dôji du Bien. Sous ses airs pacifiques, René va lui tendre un piège tordu...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On voyait dans le 7ème tome les bases de l’histoire être chamboulées : les dôji et leurs maîtres apprenaient soudain qu’ils ne devaient plus s’entretuer mais plutôt faire changer de camp leurs adversaires. Malheureusement, cela ne change pour le moment pas grand-chose : les protagonistes parlent bien du fait qu’ils ne devront pas se tuer, mais ils continuent tout de même de se battre de la même manière, et certains dôji du Mal n’ont pas l’air de vouloir vraiment respecter la règle... Heureusement, ce tome ne passe pas trop de temps sur les combats : il nous propose un flash-back expliquant pourquoi Musashi est autant impliqué dans le combat contre Dunstan, on voit les manigances de René qui se la joue gentil mais a des idées bien sombres derrière la tête, et enfin Makoto passe au premier plan lors d’un moment certes bref mais pourtant rempli de révélations, dont une de taille ! Le hic, c’est que cette dernière ressemble à une fausse bonne idée trouvée au dernier moment, et qu’il est difficile d’y adhérer immédiatement... Tout cela remonte en tout cas légèrement l’intérêt de l’histoire, mais pour autant la formule n’est toujours pas passionnante et, au bout de 8 tomes, on commence à trouver le temps long. C’est la même chose pour les graphismes : Hiroyuki Takei fournit des planches travaillées, mais il y a plusieurs points gênants qui gâchent le tout. Le mode Icon des dôji donne des robots géants très design mais sans charisme, idem pour les protagonistes qui, s’ils sont originaux visuellement, n’ont par contre pour la plupart aucune présence. Dernier problème, les combats ne sont vraiment pas un modèle de clarté. De plus, si le modèle des silhouettes déséquilibrées cher au mangaka collait parfaitement à l’ambiance de Shaman King, cela fait plus bizarre qu’autre chose dans Ultimo, surtout que le trait a encore été forcé. Comme précédemment donc, le sauce ne prend pas, les défauts restent les mêmes et la réorientation du récit au tome 7 ne semble pas avoir changé la teneur de l’ensemble pour le moment. Passable comme d’habitude, mais sans plus : définitivement pas à la hauteur des noms inscrits sur la couverture.