L'histoire de la série :
Alphonse et Edward Elric sont deux frères qui, depuis leur plus jeune âge, apprennent l’alchimie. Comme toute science, certaines pratiques sont interdites. Or, à la mort de leur mère, ils décident d’essayer de la ramener à la vie et le sort se retourne contre eux. Alphonse perd la vie tandis qu’Edward perd sa jambe, mais il refuse de perdre aussi son jeune frère et refait le sort où il échange alors son bras contre l’âme de son petit frère. Pour qu’Alphonse revive, son âme doit être rattachée à un corps, et le sien n’existe plus. En dernier recours, Edward la fixe à une armure présente dans la pièce. Malgré cet échec, ils ont pu apercevoir une créature qui n’était pas leur mère. Effondrés, les frères Elric vont mettre du temps à se remettre de cette expérience. Edward s’en veut de ne pas avoir réussi cette alchimie et va vouloir s’engager dans l’armée afin de bénéficier de moyens et de fonds importants pour mener des recherches et redonner son corps à son petit frère. Pour cela, ses membres perdus sont remplacés par des auto-mails, des prothèses entièrement en fer qui lui vaudront son surnom de Fullmetal Alchemist.
L'histoire :
Deux voyageurs, un adolescent et un homme entièrement en armure, déjeunent dans un petit restaurant. Ils entendent à la radio une émission dans laquelle un certain père Cornello est en train de prêcher et s’interrogent sur celui-ci. Le tenancier du restaurant leur explique que l’homme d’église est arrivé dans leur ville il y a quelques années et qu’il réalise des miracles. Les autres clients acquiescent et encensent le père Cornello, mais le jeune homme n’apprécie pas le sujet de la religion. Les deux voyageurs se lèvent donc pour repartir et celui en armure renverse alors la radio qui se brise en morceaux sur le sol. Mais il pose ensuite ses mains l’une contre l’autre et cela fait apparaître un éclair qui répare l’appareil : il vient d’utiliser l’alchimie. En fait, les deux voyageurs sont les célèbres frères Elric : malgré les apparences, le jeune homme, Edward, est l’aîné qu’on surnomme le « fullmetal alchemist » et celui en armure est son petit frère Alphonse. Tous deux sont intrigués par les « miracles » du père Cornello qui seraient plutôt d’après eux des tours d’alchimiste malgré les apparences. D’ailleurs, la bague du curé semble être ornée de ce qui pourrait bien être une pierre philosophale que les frères Elric recherchent justement. Pourtant, ils ne vont pas tarder à faire une triste découverte...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est une toute nouvelle édition que s’offre Fullmetal alchemist. Cette version est en grand format pour mieux profiter des dessins, et dotée d’une jaquette brillante avec un symbole d’alchimie en surimpression et d’une page en couleur. On ne peut pas dire que cela soit « perfect », mais c’est en revanche un beau livre. Pour en revenir au récit, rappelons pour les nouveaux venus qu’il s’agit de l’histoire de deux frères alchimistes à la recherche de la pierre philosophale dont ils veulent se servir pour soigner leur corps après la tentative ratée de ramener leur mère à la vie (l’un a perdu une jambe et un bras, et l’autre n’a carrément plus de corps et n’a plus que son âme fixée à une armure). En un volume, Hiromu Arakawa pose les bases solides d’un shônen sombre et plein d’ambition : des personnages au passé torturé et des corps mutilés, les conséquences d’un récent génocide dans le pays, la menace d’une guerre civile, un tueur en série qui s’en prend aux alchimistes, une armée qui a énormément de vilains secrets, d’étranges monstres qui rôdent... Malgré le nombre d’éléments qui sont déjà annoncés, on ne ressent pas de lourdeur du tout lors de la lecture. Les mystères, l’action et l’ambiance nous emportent aisément grâce à un bon sens de la narration, les révélations se font au compte-gouttes et le contexte général prend le temps de se poser. On est aussi rapidement attachés aux personnages car ceux-ci ont clairement des histoires compliquées. Les graphismes, eux, ne manquent pas de dynamisme, et les personnages ont énormément de charisme. Une bonne (re)découverte.