L'histoire :
Akumetsu est venu jouer les trouble-fêtes pendant les funérailles du premier ministre où tout le gratin des politiques s’est rassemblé. Tout en se servant de M. Nakanoshima en tant qu’otage, le terroriste commence à expliquer que la démocratie est morte car, au fond, personne n’est prêt à mourir pour ses idées, et il n’hésite pas à comparer le pouvoir japonais au naufrage du Titanic pour faire comprendre ses propos. Aussi, après avoir balancé son otage et son flingue, Akumetsu passe à ce qu’il appelle « la frappe décisive » : il ne compte abattre qu’une seule personne et dégaine son sabre pour s’en servir avec le dos de la lame. Les policiers sur place tentent de l’arrêter mais Akumetsu manie trop bien le sabre et se montre encore plus coriace que prévu...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On avait laissé Akumetsu au moment où celui-ci semait la zizanie lors des funérailles du premier ministre en montant sur scène et en s’en prenant vigoureusement aux hommes politiques. On le retrouve donc en train d’exposer ses quatre vérités au gouvernement pour faire comprendre à tous que la démocratie n’existe plus et que le pays est dirigé par des lâches. Après un pamphlet tonique, l’action reprend ses droits et Akumetsu va se défendre au sabre contre une horde de policiers armés et déterminés à l’arrêter. Cette partie-là ne manque pas de rythme et, malgré une mise en page parfois trop chargée, le rendu est très nerveux et efficace. Ensuite, un autre Akumetsu fait son apparition avec pour cible le système bancaire et ses prêts aux entreprises. Là, le raisonnement du terroriste est un peu confus et l’exemple qu’il prend est exagéré mais on apprécie surtout sa façon de pointer du doigt les travers du système et d’exploiter les médias pour mettre le peuple de son côté. De plus, Shô, le jeune homme derrière le masque d’Akumetsu, nous en apprend un peu plus sur ses motivations mais le mystère est renforcé par cette certitude qu’il existe plusieurs Akumetsu : comment cela se fait-ce ? Jusqu’où iront-t-ils ? Avec tout cela, on ne peut qu’être pris par l’intensité du suspense, les discours d’Akumetsu et la curiosité. Bref, la révolution est en marche, ne manquez pas le train !