L'histoire :
Pendant qu’elle attend Tsukiko - c’est à dire Hazuki transformé en fille - à la sortie du cinéma, Asumi reçoit un SMS de son frère, le surveillant de l’internat masculin du lycée, qui lui demande si elle est allée à l’avant-première avec les places qu’il lui avait données. Comme la jeune fille lui répond qu’elle y est encore avec une amie mais qu’elle risque de rentrer seule, son frère décide de venir la chercher. Pendant ce temps, Hazuki s’est retransformé en homme et attend caché dans une cabine des toilettes des filles qu’il n’y ait plus personne pour sortir. Au bout d’un moment, Tôma l’appelle pour lui dire que la voie est libre, après quoi tous deux vont à la rencontre d’Asumi. Hazuki se fait alors passer pour le cousin de Tsukiko et lui explique que cette dernière s’est sentie mal pendant la projection et qu’elle l’a appelé pour qu’il la ramène. Du coup, la jeune fille lui donne son mail pour qu’il le passe à sa cousine. Les deux jeunes hommes raccompagnent ensuite Asumi jusqu’à la gare, tandis que les trois autres camarades des garçons les suivent discrètement à distance. Une fois à la gare, le surveillant de la résidence débarque et trouve sa petite sœur en compagnie des garçons, et il repère notamment Hazuki...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après l’épisode du cinéma, les 5 héros continuent tant bien que mal leur nouvelle vie de lycéen tout en gérant leurs transformations en filles dès que le temps est à la pluie, même si cette fois cet inconvénient ne créé pas trop de problèmes. Au programme de ce second volet : la fête de bienvenue des nouveaux pensionnaires, le choix du club d’activité, et en fond l’approfondissement des relations entre les protagonistes, notamment cette fois Hazuki avec Asumi (qu’il soit en fille ou en garçon), mais aussi Gôro et Tôma (mais les autres ont également droit à une ou deux petites scènes qui développent leur background). Et toujours en ligne de fond se développe le thème pas si classique dans les shôjo de l’homosexualité masculine ou féminine en parallèle des romances habituelles. L’ambiance est encore une fois assez posée et, malgré un ou deux moments de tension où la transformation du corps de ces messieurs risque d’être problématique, l’histoire se développe donc de manière assez tranquille. Cela dégage un certain charme, d’autant plus que l’auteur parsème son récit de petites pointes d’humour, mais c’est aussi ce qui participe au plus gros défaut de cette série pour le moment : l’histoire met du temps à démarrer et manque pour l’instant de tension et de rebondissements pour accrocher véritablement le lecteur. Il n’y a d’ailleurs pas énormément de cliffhanger en fin de chapitre, sauf pour le dernier où l’arrivée impromptue d’un membre de la famille d’un des garçons transformés risque fort d’envenimer la situation. Scénario oblige, l’action se déroule tour à tour en ville, dans l’internat, dans les salles de classe ou dans un café, et on n’a donc plus cette touche sympathique qu’apportaient les décors travaillés des jardins dans l’opus précédent. En dépit de cela, et malgré un style assez simpliste de ce point de vue, les décors sont toujours relativement présents et, sans être donc aussi remarquables qu’avant, remplissent honnêtement leur rôle. Comme dans tous les shôjo, ce sont donc les personnages, l’intensité des émotions écrites sur leur visage ou encore leur position lors d’une situation donnée qui font leur cœur graphique de l’ouvrage, sans oublier les effets d’accentuation proposés par le découpage, la mise en scène ou le tramage. De ces côtés-là, la mangaka (ou le studio) s’en sort aussi honorablement : sans grande originalité, le dessin est pourtant agréable à l’œil et colle très bien à l’ambiance du récit. On regrettera seulement que certains personnages se ressemblent un peu trop. Un second volet dans la droite lignée du premier donc : agréable, avec un côté original sans pour autant réinventer le genre, et une ambiance assez flottante et romantique. Un shôjo sympathique qu’il serait dommage de rater.