L'histoire :
Juste avant la Golden Week, Madoka reçoit une lettre d’amour d’une collégienne et s’en trouve un peu gêné, d’autant plus qu’il l’a reçu en tant que fille. C’est aussi ce qui arrive à Sakurako, une vraie fille pour sa part, mais qui justement est de plus en plus amoureuse de sa camarade Asumi. Aussi, lorsqu’elle apprend après les vacances que cette dernière a vu Hazuki sans le lui dire, elle ressent une forte jalousie qu’elle exprime maladroitement. Asumi ne comprend pas la réaction de son amie, mais la jeune fille va ressentir à peu près la même chose lorsqu’elle invite Tsukiko (la version fille de Hazuki) chez elle et que celle-ci se montre sensible au charme de son grand frère, le surveillant de la résidence des garçons du lycée... De son côté, Madoka accompagne Azusa faire du shopping, mais ses récentes expériences en tant que fille lui font faire une réflexion inattendue sur le soutien-gorge de la jeune fille. Plus tard, cette dernière en parle avec Mayu, la sœur de Madoka, qui lui confirme que son grand frère fait de plus en plus souvent des remarques concernant les filles, et cela lui laisse à penser qu’il aurait une petite amie... Quant à Gorô, c’est transformé en fille qu’il va faire la connaissance de Sakurako et sauver cette grande fille d’un pervers alors même que sa propre apparence est celle d’une fluette petite lycéenne...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un troisième volet vraiment sympathique, ce nouvel opus fait malheureusement pâle figure, notamment car il ne s’y passe pas grand-chose. Qui plus est, le scénario s’attache plus que jamais à laisser une part à chacun des personnages, ce qui fait qu’on ne les suit que par groupes de quelques pages avant de changer et de revenir vers eux plus tard, et ainsi de suite. Cette façon de gérer le récit n’est pas mauvaise, mais dans ce volet on a tout de même l’impression que cela tourne un peu trop vite, cela ne nous accrochant pas autant à la lecture qu’auparavant. Même s’il s’agit en quelque sorte d’un volume de transition où les choses suivent doucement leur cours avant les prochains rebondissements, on a tout de même droit à quelques avancées intéressantes de-ci de-là. Il s’agit bien évidemment des différentes histoires de cœur déjà entamées avec Hazuki, Asumi et Sakurako par exemple, mais aussi de certains de leurs camarades qu’on attendait moins dans ce registre comme Yûsuke (ce qui nous offre d’ailleurs le cliffhanger de fin de volume), et les versions filles de ces messieurs transformés telles que Madoka. Et rien n’est simple car, passant sans cesse de garçon à fille et vice-versa, certains des héros ressentent aussi des émotions lorsqu’ils sont dans le sexe opposé... Avec tout cela, ce volume, sans être aussi prenant que ses prédécesseurs, reste tout de même une lecture agréable. Les planches qui illustrent ces chapitres sont comme d’habitude d’un bon niveau. Les décors changent régulièrement cette fois (bains publics, bibliothèque...) mais rien ne vient nous éblouir là encore, ce qui est dommage car certains décors en extérieur étaient vraiment notables dans les premiers volumes. On retiendra tout de même des planches qui décrivent des katas de karaté, dans un style un peu figé au début mais qui devient plus dynamique juste après. Un détail important à soulever : les dialogues pèchent parfois un peu dans les mots choisis et la syntaxe, ce qui n’aide parfois pas à comprendre du premier coup ce que veulent dire les personnages. Rien d’insurmontable, mais dans un récit aussi ramifié que celui-ci, où tout le monde est un peu amoureux de tout le monde, cela fait tiquer à plusieurs reprises... Un bon opus malgré tout, mais juste pas autant qu’on l’aurait souhaité. Attendons de voir si le cinquième récompensera peut-être un peu plus nos attentes.