L'histoire :
La cavalerie du colonel de Bournazel est prête au combat sur les collines de Macédoine. Les Français craignent tout de même l'ennemi, car leurs positions sont encore bien protégées. Le colonel est sûr que cet assaut pourra affaiblir les Allemands en leur supprimant leurs alliés de l'est. Et puis le 5ème train est là pour soigner les soldats tombés pendant le combat. L'assaut est donné et les chasseurs lancent la charge. Beaucoup d'hommes et de chevaux tombent avant même d'atteindre l'ennemi. Bouteloup et ses compagnons s'installent dans un village et prennent une maison abritée par un toit pour éviter les bombes. Alors qu'ils sont en plein travail, le jeune cavalier Avrainville arrive au poste de secours. Il est gravement blessé à cause d'une balle qu'il a prise en plein centre. Bouteloup fait tous les efforts pour extraire la balle, mais ses efforts sont vains : le jeune soldat meurt, à bout de forces. Le capitaine tente par tous les moyens de le ranimer, mais rien n'y fait. Il avait pourtant promis à son frère de le ramener vivant. Il prend alors une Grave décision : les jeunes corps seront embaumés et ramenés en France pour leur famille...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'équipe médicale de Louis Bouteloup continue son parcours infernal en pleine Première Guerre Mondiale. Malgré une série qui se rallonge de plus en plus, Patrice Ordas trouve toujours l'inspiration avec des thématiques nouvelles. L'originalité est de mise ici, puisque le front se déplace du côté Est de l'Europe, en Bulgarie. C'est ensuite sur mer que les péripéties ont lieu, avec les fameux U-boots allemands. Ce passage est plein de suspense car la situation est particulièrement tendue. La force de la série est aussi de décrire minutieusement le quotidien de brancardiers. Ainsi, on a toujours accès à des détails pointus sur l'organisation des soldats et la stratégie militaire. On assiste également à quelques interventions médicales qui font froid dans le dos. Comme un symbole, Louis tombe le masque et l'on voit dorénavant la moitié de son visage abîmé par la guerre. Le dessin d'Alain Mounier devient d'une précision chirurgicale étonnante ! Les décors sont de toute beauté et les atmosphères en extérieur très impressionnantes, avec une jolie mise en couleurs. On suit avec inquiétude le destin de ces poilus qui côtoient la mort de près dans des conditions inhumaines. Le final réserve d'ailleurs une suite intéressante, puisque Clemenceau lance un dernier assaut dans la Meuse, quelques jours avant l'Armistice. Un dernier assaut qui ponctuera le dernier tome de la série...