L'histoire :
Maurice jubile au guidon de sa Goldwing. Depuis qu'il possède sa routière, il est zéro stress. Il roule comme dans un fauteuil, les jambes croisées et un seul doigt sur le guidon. Le voilà capitaine du navire roulant, rien ne l'arrête, il est le maître du monde. Il en est rendu à un point, d'ailleurs, qu'il passe des heures à briquer sa moto fétiche. Il ne gonfle ses pneus qu'avec de l'air des hauts plateaux du Tibet. Son carburant, il le fait venir de Bulgarie, raffiné spécialement par des moines aveugles bulgares. Plus maniaque, y a pas ! Et quand il sort, il attend toujours le passage du camion de nettoyage, afin que la route soit propre et qu'il ne salisse pas ses pneus. Rien ne l'égale ou presque ! Cependant, Maurice n'en revient pas de croiser la même moto que lui à un rassemblement de Goldwing. Même couleur, même pack chrome et même peluche à l'arrière. Soudain, le propriétaire de la moto arrive et Maurice y voit son sosie. Il appelle sa femme pour lui montrer ce type tout comme lui… et découvre que le sosie, lui, repart avec une belle blonde...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les fondus de moto, une BD qui carbure à l'humour ? Pas sûr ! La recette ne dévie pas d'un iota et reste sur un schéma de gag en une planche avec une chute humoristique en fin de page qui ne fera éventuellement marrer que les fans de moto. En effet, cette série s'adresse avant tout aux motards, qui se retrouveront certainement partiellement à travers les historiettes humoristiques. Plusieurs acteurs évoluent ici, tous motards et amoureux de leurs bécanes. Ainsi, on retrouve entre autre Thierry, Maurice, Piang, etc. L'humour, clé de voûte du registre où évolue cette série, ne montre tout de même pas grande originalité. On cale, on reste en rade de blagues hilarantes au fil de la lecture. Les tomes passent sans vraiment faire leur office de carburant pour les zygomatiques. Très classique dans une veine franquinienne dynamique, les gros nez caricaturaux de Bloz restent le meilleur atout de la série. Le dessinateur apporte également un soin tout particulier aux fuselages des bolides à deux roues : on reconnait aisément chaque modèle sans même être fan de moto.