L'histoire :
En août 1944, à Lyon, Catherine continue d’œuvrer dans la Résistance, face à l’occupant nazi. Elle transporte par exemple des bombes artisanales permettant de saboter des chemins de fer. Au même moment, Martin Mahner est en cavale. Il vient de participer à un attentat raté visant la personne d’Adolf Hitler et la Gestapo interroge de manière musclée son ami Fredi dans une prison de Berlin. Fredi dénie toute implication de Martin dans cet acte terroriste. Mais la Gestapo doute d’autant plus de cette version, que Martin s’est mis en fuite. Martin trouve refuge chez une amie de son oncle Emil, à la campagne, en Haute-Franconie. Mais son cousin Paul, qui a pourtant subitement converti ses idées pro-nazies, lui donne la leçon : sa présence expose ses parents. Martin comprend qu’il lui faut trouver un autre refuge. Il prend le train pour Beelitz et trouve une protection providentielle pour passer les contrôles en la personne d’un ancien policier de la Gestapo qui partage son compartiment ! Il retrouve sa petite amie Hilda et s’installe tout bêtement dans une chambre de sa propriété parentale. Personne ne connait ses liens avec elle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Débutée en 2001, la série Amours fragiles vient de connaître son gap le plus large entre deux albums : 8 ans séparent la sortie de ce tome 8 du précédent… Et nous retrouvons néanmoins nos protagonistes quelques jours après le tome 7. Rappelons le pitch de cette série romantique sur fond de seconde guerre mondiale : nos héros, un couple de jeunes gens allemands bien éduqués, ne sont pas vraiment en phase avec l’idéologie nazie... Ils décident d’entrer en action tout en donnant le change. Notamment Martin vient de participer à une tentative d’attentat (raté) contre Hitler. Dans cet opus, le scénario de Philippe Richelle nous donne à suivre sa vie en temps de planque et l’enquête de la Gestapo pour déterminer son implication et le retrouver. Aux risques de repérage et de dénonciation, s’ajoute alors un sulfureux Pacte, comme l’indique le titre. La période couvre plutôt la fin de la guerre, après le débarquement allié (de l’été 44 à l’hiver 45), tandis que l’étau se resserre sur le Reich, aux abois. La narration déroule la romance angoissée de manière toujours aussi factuelle, avec une psychologie de personnages totalement cohérente, et pas mal d’économies dans les transitions. Jean-Michel Beuriot, pour qui il s’agira de la série d’une vie (le prochain tome 9 sera le dernier !), assure le dessin de manière toujours aussi documentée et méticuleuse dans les décors, les costumes, les outils, les postures des personnages.