L'histoire :
Dans un building cossu, les responsables d’une firme de cigarettes sont en plein débat. Les autorités ne doivent en aucun cas soupçonner qu’ils sont eux-mêmes complices du trafic qui est en train d’être démantelé. Aux abois, ils décident de supprimer toute trace de leur juteuse contrebande et commanditent l’assassinat de leur intermédiaire, Claude Forestier. De son côté, Gary, conjoint de Caroline, soupçonne une affaire d’envergure et la laisse face à Nohad, une jeune et collante libanaise à la recherche de son père. Caroline, qui a enfin retrouvé la trace du père de cette dernière, l’emmène. Au cours du trajet, elle menace Caroline d’un pistolet et lui explique ses véritables motivations. Son père est un ancien militaire français qui a violé sa mère. Cette dernière a ensuite donné naissance à deux enfants et Nohad veut tuer ce père monstrueux. Elle entraîne alors Caroline dans la forêt et l’attache à un arbre. Quelques temps plus tard, Caroline voit apparaître en face d’elle Claude Forestier, le contrebandier en fuite, accompagné de Jérémie son neveu disparu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le Roi du Nord, suite du précédent Etat de siège, conclut une enquête pour le moins alambiquée. L’héroïne nous entraîne dans des aventures tellement rocambolesques qu’on a du mal à y croire. Contrebandiers en cigarettes, révolte indienne et résurgences du viol d’une jeune femme après plus de 30 ans, tout cela fait un peu beaucoup pour rendre crédible cette douzième énigme. Si l’intrigue suffit juste à tenir le lecteur en haleine, on parcourt rapidement les quelques 44 planches d’André Taymans. Ce qui faisait le charme de la série – une héroïne moderne et attachante, touchée par le sida – est aujourd’hui totalement occulté par ce polard décevant. Le dessin est toujours un peu statique et sans expression, ce qui n’aide pas à dynamiser le tout... Bref, de fil en aiguille on se décourage et on y croit de moins en moins. Laissons encore une chance à Taymans de se racheter et de nous offrir de nouveau un beau polard emprunt d’humanité.