L'histoire :
Ce soir là, à la « Cave Bleue », on célèbre l’élection de Miss poubelle. Les soirées parisiennes branchées ne savent plus quoi inventer pour distraire la clientèle. Taxi, une jolie blonde, est élue reine de la soirée. Un peu plus tôt, Nestor Burma a retrouvé son client, Charlie Mac Gee, refroidi dans son lit au Diderot Hôtel. Le meurtre de Mac Gee a été fort mal maquillé. L’arme à la main, Mac Gee se serait suicidé avec un silencieux et tous les indices indiquent à l’enquêteur que Mac Gee attendait de la visite. De retour à la « Cave Bleue », Burma, retombe sur Germain Saint Germain, un écrivain ampoulé sans grand talent à la recherche d’inspiration. Germain Saint Germain, de son vrai nom Bergougnou, l’invite à finir la soirée chez lui au milieu d’une faune qui vaut le détour et que Saint Germain se plait à observer. De retour au bureau le lendemain matin, Burma doit prendre contact avec Grandier, un autre client qui s’impatiente concernant une autre affaire stagnante : des bijoux à 150 millions qui ont disparus. Muni de son flegme habituel, il prend l’enquête en main. Les deux énigmes sont liées et à chaque pas de son enquête, Bruma retrouve le sirupeux Germain Saint Germain.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Et une nouvelle enquête pour Nestor Burma, une ! Difficile pour les fans de la série télévisée, de ne pas chercher à retrouver la voix calme et chaude de Guy Marchand qui narre l’action. L’essentiel du héros policier de Léo Malet tient maintenant beaucoup à la personnalité de son interprète télévisuel. Ici, il faut donc s’imaginer le phraser de Guy Marchand pour rentrer complètement dans l’enquête. Cependant, l’âme et l’ambiance de la série sont assez bien rendues. Une enquête complexe, des réflexions intérieures flegmatiques, un langage très approprié à la personnalité du détective, font de ce nouvel épisode un bon moment de détente. Néanmoins malgré ces qualités, le tout est trop découpé en plans séquences, et manque un peu de liant. On regrette également que le personnage d’Hélène, la pulpeuse secrétaire, soit autant laissé de côté et manque ici de consistance. S’agissant du dessin, il faut aimer parcourir les styles épurés. Néanmoins régulier et précis, le trait tremblotant de Moynot convient parfaitement à l’atmosphère du polar.