L'histoire :
En cet été 1955, le détective Nestor Burma est contacté par deux clients vivant dans le XIVème arrondissement de Paris. Le premier, Ferrand, un ancien pote de captivité pendant la guerre, lui donne rendez-vous dans le troquet du coin avec moult précautions. Le privé doit en effet se présenter avec des fripes de sans-abris, une pipe à tête de taureau et mettre en scène une rencontre fortuite. Après avoir évoqué quelques souvenirs de guerre, Burma fait mine d’être à sec et se fait dépanner par son ami qui en profite pour lui glisser un mot avec l’adresse où se retrouver plus tard… En attendant, le détective en profite pour aller voir son deuxième client, un bourgeois du nom de Gaudebert. L’homme le contacte car il souhaite découvrir qui le fait chanter et qui lui réclame de l’argent par courrier anonyme. Gaudebert va faire mine de déposer les 250 000 francs au bureau de poste, comme exigé par le maître-chanteur. Mais il engage Burma afin qu’il surveille le bureau de poste et qu'il mette la main sur l’homme qui viendra récupérer le paquet rempli de papiers découpés ! Surpris, Nestor Burma découvre que le maître-chanteur demande à ce que le paquet avec la somme exigé soit adressé au nom de Ferrand… Plus tard, lorsqu’il rejoint comme prévu son ami dans sa planque, il découvre que ce dernier a été sauvagement assassiné !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Toujours dans l’univers graphique imaginé par Jacques Tardi, le célèbre détective privé créé par Léo Malet est de retour pour une nouvelle enquête. Il s’agit cette fois-ci du roman Les rats de Montsouris paru en 1955 et faisant partie du cycle « Les nouveaux mystères de Paris ». Si Emmanuel Moynot reste à la barre scénaristique, il confie cette fois la mise en images à François Ravard (Mort aux vaches, Chère élites, Les mystères de la 5ème république…). Pour cette treizième enquête version BD, Moynot nous offre une bien belle enquête avec des nombreux entremêlements et un grand nombre de protagonistes et de coupables potentiels. Aussi perdu que le détective concernant les tenants et aboutissants de chaque suspect, il faudra patienter jusque dans les ultimes pages pour découvrir le fin mot de l’histoire. Bref, si vous aimez les récits policiers, vous serez emballé par ce nouvel album. D’autant qu’on retrouve bien l’ambiance de la série et la personnalité du héros imaginé par Malet. Se fondant parfaitement dans le style mis en place par Tardi, le dessinateur offre un style réaliste précis et efficace, d’où transpire parfaitement l’ambiance polar de l’intrigue. Pour conclure, il s’agit d’un très bon album pour une enquête qui se savoure avec plaisir.