L'histoire :
Sa mission de garde du corps auprès d’une starlette hollywoodienne à peine terminée, le détective Nestor Burma décide de prolonger son séjour au « Cosmopolitan », un palace des Champs-Élysées, et de prendre quelques vacances. Profitant d’avoir encore un pied dans le septième art, Burma s’en sert pour se rendre à des projections en avant-première. C’est là qu’il croise la route de son ami journaliste, Marc Covet, qui lui propose de l’accompagner à l’avant-première du film de Jacques Dorly Le pain jeté aux oiseaux qui signe le retour de l’actrice Lucie Ponceau après quinze ans d’absence. Après la projection, où la comédienne a prouvé qu’elle n’avait rien perdu de son talent, Nestor Burma s’étonne que cette dernière soit la seule de l’équipe de comédiens à ne pas être là pour profiter des flashs et de la présence des médias. Proche de l’actrice, Covet explique à son ami qu’elle a toujours eu un trac monstrueux et a donc préféré rester tranquillement chez elle. Néanmoins, le journaliste propose à son ami privé d’aller directement chez la comédienne pour la féliciter. Arrivés au domicile de Lucie, les deux hommes constatent que tout est ouvert, mais qu’elle ne répond pas à leurs coups de sonnette. Entrant dans la demeure, Nestor et Marc retrouvent l’actrice morte dans son lit, avec de vieux albums photos à ses côtés...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour cette 12ème aventure de Nestor Burma en version BD, on retrouve Nicolas Barral, qui avait déjà signé avec succès les tomes 8 et 9. Ici, l’auteur adapte un roman paru initialement en 1956 et dont l’intrigue se déroule à Paris, plus précisément dans le 8ème arrondissement. Comme toute bonne intrigue policière mettant en scène le héros de Léo Malet, l’histoire commence doucement avec un décès qui semble être un suicide, mais qui va amener à une série de meurtres autour de Nestor Burma et du septième art. Là, les événements, les rebondissements et les suspects deviennent tellement nombreux qu’on en perdrait presque le fil ! Heureusement, le final et ses révélations sont aussi efficaces que clairs. Il est donc très plaisant de s’immerger dans cette intrigue policière qui brouille les pistes et nous laisse dans le flou jusqu’au dernier instant. Au dessin, Barral offre de splendides graphismes en se fondant parfaitement dans l’univers graphique mis en place par Jacques Tardi et en offrant des personnages avec une vraie gouaille. Mêmes les couleurs signés Barral et Philippe de la Fuente sont excellents en alternant efficacement ambiances froides et sombres et ambiances chaudes et lumineuses. Bref, cette nouvelle enquête de plus de 90 pages est une vraie réussite tant au niveau de l’intrigue policière que de l’humour distillé dans les dialogues du détective débonnaire…
