L'histoire :
Dans la nuit du 4 au 5 août 1962, Marylin Monroe meurt chez elle, officiellement d’une overdose de médicaments. Si la lumière n’a jamais été faite sur les circonstances plus que troublantes de son décès, son parcours dans le monde du showbiz est quand à lui bien plus limpide. Née en 1926 d’un père inconnu et d’une mère schizophrène, Marylin, de son vrai nom Norma Jeane Baker, passe son enfance d’orphelinats en familles d’accueil. Mariée en 1942 à un marin, elle se fait remarquer à la même époque par les photographes et entame une carrière de cover-girl dans les magazines. De séances photos en castings, elle se rebaptise Marylin Monroe, un nom plus accrocheur, et tourne son premier film Scudda Hoo ! Scudda Hay !, un navet. Dès 1950, et le petit rôle qu’elle incarne dans le film de John Huston Asphalt Jungle, sa carrière est lancée. Dès lors la légende est en route. Elle enchaîne les films, les divorces, elle défraie la chronique par les remous qu’elle provoque sur les plateaux, par ses dépressions successives, par ses aventures avec les célébrités, dont Yves Montand, John et Bob Kennedy… Ces deux derniers étant certainement mêlés de très près à son « suicide » officiel…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Marylin Monroe est déjà la troisième célébrité à être biographiée par le couple de scénaristes Jean-François et Maryse Charles (India dreams), au sein de la collection Rebelles. Les critères communs de toutes ces personnalités : la fugacité de leurs carrières et les aspects tragiques de leurs décès, qui les ont propulsés au firmament des légendes. A chaque fois, le principe narratif propose de retracer les moments clés de leurs existences, comme il parait qu’on les revoit dans les derniers instants de la vie. Pourtant, s’agissant de Marylin, l’exercice parait périlleux, tant les circonstances de sa mort sont restées obscures. Les scénaristes n’insistent pas sur ce point, reliant vaguement le suicide de la star avec le destin des frères Kennedy. Pour le reste, la biographie fait son œuvre sans véritable relief, préférant entremêler les séquences en flashbacks, plutôt que de suivre un classique fil chronologique. Le dessin est quand à lui confié à Kas, qui met déjà en lumière une diva en fourreau dans le polyptique Halloween blues. Son superbe style réaliste (l’un des meilleurs) se met ici au service d’une succession de tableaux, souvent plus proches de la biographie illustrée que des ressources offertes par le 9e art. A réserver aux aficionados de la star…