L'histoire :
Dans la cambrousse équatorienne, quelque part entre la Cordillère des Andes et la forêt amazonienne, un couple de malfrats peu futés pénètre nuitamment dans une plantation de cacao. Ils braquent le propriétaire et s’emparent de plusieurs sacs de fèves. Le lendemain, cela inquiète un peu la plantation voisine : la « Bandida » s’est donc remise à l’œuvre ! Mais ça n’empêche pas le propriétaire, Moronas, d’envoyer son fiston Esteban en mission : il devra rapporter de chez les indiens Shuars de nouveaux pieds de cacao d’une variété peu connue, afin d’enrichir sa production. Le jeune Esteban a en effet un « nez » très développé et il ne demande qu’à aider son père. La petite famille ignore que la bandida et son mari ont espionné cette idée… et qu’ils décident de suivre Esteban durant son périple, pour lui voler ces pieds qui valent très chers au moment propice. Au même moment, dans la cordillère des Andes, une gentille bergère de lamas comprend à la lecture d’un article de journal, que sa sœur – la bandida ! – a recommencé ses méfaits. Elle décide d’intervenir pour y mettre fin…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voler du chocolat !?!? Non mais, voilà un crime abject qui devrait être sévèrement réprimé par la convention de Genève ! Les producteurs de cacao et l’Amérique du Sud seront donc la destination de cette 4ème aventure de Géo BD, qui se lit de manière totalement indépendante des 3 précédentes. Les ingrédients-clés de cette série globe-trotteuse demeurent néanmoins au menu. Primo, elle met en scène de jeunes aventuriers, volontaires et sympathiques, dans le cadre d’activités typiques de la région concernée. En équateur, ce sera donc l’élevage de lamas, les plantations de cacao, les indiens ex-réducteurs de tête et… les bandidas ! Deuzio, le récit est bon-enfant, on pourrait le situer dans la veine des aventures de Dupuis / Spirou, mais avec la petite ouverture culturelle et bourlingueuse en sus, inhérente à la nature du coéditeur, le magazine Géo. Tertio, les scénaristes Béka parviennent à insuffler des touches d’humour bienvenues et subtiles, en évitant le piège du consensuel lourdingue. Quatro, Marko offre un dessin semi-réaliste d’une parfaite fluidité, avec des protagonistes attachants et expressifs, pour tout public. Malgré le cahier des charges étriqué d’un travail de commande, ces auteurs parviennent donc une nouvelle fois à hisser leurs talents au niveau d’une aventure grand-public (et légèrement didactique) de qualité. Une cinquième destination serait-elle au programme ? (Hmmm… Europe ou Océanie ?)