L'histoire :
En se rendant au Texas pour rejoindre l'amour de sa vie Rose Prairie, le croque-mort Jonas Crow ne s'attendait pas à se retrouver au cœur d'un conflit explosif. Celui-ci oppose une femme souhaitant avorter et un groupe de fanatiques emmenés par Sister oz, la cheffe de la Ligue pour la suppression du vice... Alors que cette dernière vient d'éliminer le shérif à la roulette russe au nom de Dieu, elle s'apprête à faire de même avec la vie du docteur Randolph Prairie. En effet, en s'apprêtant à procéder à l'avortement de la dénommée Eleanor Winthorp, le docteur est considéré comme un meurtrier au nom de l'Eglise, du moins dans le monde de Sister Oz. Pour sauver le mari de celle qu'il aime, Jonas décide d'entrer dans le jeu de la fanatique et joue également à la roulette russe avec la femme enceinte. L'Eglise est-elle prête à mettre en danger deux vies ? Celle de la maman et du futur bébé ? Convainquant dans son rôle de croque-mort fou, Jonas arrive à donner un peu de répit à Eleanor et à ceux qui la soutiennent. Mais le docteur Prairie reste néanmoins l'otage de Sister Oz pour la nuit... Jonas n'a pas dit son dernier mot pour autant. Il compte profiter de l'obscurité pour s'infiltrer chez l'ennemi et sauver Randolph. Et pourquoi pas récupérer un otage qui pourrait être utile dans la « bataille » qui s'annonce...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après presque deux ans d'attente, et à l'occasion des dix ans de la série, Ralph Meyer et Xavier Dorison nous dévoilent la seconde et dernière partie de l'intrigue démarré au tome 7. Inspirés par la révocation du droit à l'avortement sur une partie du territoire des États-Unis (tombé en 2002), les scénaristes proposent un récit âpre où une fanatique est prête à tout pour empêcher une femme de procéder à un avortement. S'en prenant aussi bien au shérif qui laisse faire, qu'au curé qui donne sa bénédiction ou encore au médecin qui procédera à l'intervention, Sister Oz ne s'arrêtera que lorsque l'enfant sera « sauvé » ! Cette seconde partie reprend directement au cliffhanger final du tome précédent et ne laisse aucun temps mort. Sans en dévoiler trop, ce 8e album est tout bonnement exceptionnel. Il ne décevra pas les fans de la série, ni ceux qui aiment les univers de western. Alors que les mentalités extrêmes semblent gagner du terrain à notre époque, les auteurs arrivent à montrer le danger de ces fanatiques via leur univers. Au dessin, Meyer offre une nouvelle partition immersive et sombre qui colle parfaitement à l'ambiance du récit et de la série. Les couleurs, en binôme avec Caroline Delabie, sont elles aussi parfaites et finalisent efficacement le tout. On a déjà hâte de se lancer dans la lecture du prochain album, d'ores et déjà intitulé Ceux du dernier jour.