L'histoire :
Cette fois, le richissime et mystérieux « Doge » – une sorte de parrain mafieux vénitien – a réussi à kidnapper la fillette aux cheveux bleus qui échauffe les services secrets du monde entier. En effet, scientifiques et gouvernements voudraient percer le mystère de son âge (10 000 ans), ainsi que ses facultés télépathiques et son laser au bout du doigt… Accompagnée de Mimsy (une jeune femme aux intentions amicales), la fillette se retrouve prisonnière dans ce qui ressemble à une vaste base sous-marine high-tech. Mais elle a plus d’un tour dans son sac et parvient rapidement à s’échapper. Les vigiles du Doge la traque alors à l’intérieur de la base, et ils l’aperçoivent qui tombe à l’eau. Mimsy parvient elle aussi à échapper à la vigilance du Doge et prend la fuite à bord d’un scooter des mers. Pendant ce temps, à Istanbul, le pilote Dakota et son ex-épouse le docteur Ozlem Bursa, cherchent à retrouver Burak, patron de hammam, et seul lien leur permettant de remonter jusqu’au Doge. Pour cela, ils menacent et se servent de l’une de ses employées pour tendre un traquenard au turc…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’image du précédent épisode, ce 4e opus n’apporte pas grande eau au moulin : la fillette aux cheveux bleus, venue du passé, est toujours traquée par de puissants ennemis ; et le héros Dakota se démène comme un fou pour la protéger (Jack Bauer peut prend sa retraite). On est mauvaises langues : de nouveaux éléments étanchent tout de même notre curiosité, avec les dernières planche en flashback, où l’on découvre ce qu’il advint il y a 10 000 ans… Néanmoins, la thématique écolo semble définitivement mise au placard, au profit de l’action pure, qu’on imagine pouvoir rebondir ainsi longtemps. Certes, le scénariste Daniel Pecqueur maîtrise parfaitement le ton narratif qui fait sa griffe. Il délivre mout rebondissements sans temps mort, pour un récit agréable à suivre, s’appuyant sur des dialogues toutefois quelque peu improbables (du genre à faire de longues phrases bien explicatives) et donc légèrement infantilisant. La psychologie des personnages en prend donc un sérieux coup dans l’aile, mais les lecteurs indulgents ne s’ennuieront pas. Au dessin, Bojan Kovacevic lui aussi « fait le job » sérieusement, avec toujours un petit plus au niveau des décors, des éléments high-tech et des profondeurs de champs, et un petit moins concernant l’application sur les personnages (entre autre, on finit par confondre Ozlem et Mismy). La colorisation de Pierre Schelle, toujours à base de dégradés de couleurs très contrastées, termine de donner la Golden city’s touch idoine.