L'histoire :
Conscient de l’honneur qui lui échoit, Herbert fracasse la porte de la mère de Marvin en hurlant qu’il s’est fiancé, comme le veut la coutume draconiste. Mais la petite maison est vide. Il se résout donc à attendre. Arrive alors un jeune pélican aux cheveux longs. C’est Gilberto, qui vient de passer la 111ème épreuve pour devenir draconiste : ramener un rocher d’une montagne située à près de 80 km. Ils décident d’attendre, mais sont dérangés à la tombée de la nuit par deux dragons qui les emmènent de force au village. Là, ils apprennent qu’ils sont accusés de la mort d’Alberta. Alors qu’ils ont été condamnés à mort, Herbert parvient à faire toucher à Gilberto l’épée du destin, qui le remplace alors par… Guillaume de la Tour. Celui-ci ne peut pas se défendre face aux draconistes, mais il connaît bien entendu leurs lois et leur demande à fumer l’herbe de vérité. Cela gêne fortement Gilberto qui n’aime pas consommer de drogues, mais Herbert et lui sont innocentés. Ils sont alors désignés pour mener avant que Marvin n’arrive et ne fasse un carnage. Problème : Marvin arrive en avance.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce Donjon Zénith ressemble à une parenthèse ou une transition. En effet, la série tournait jusqu’alors autour du donjon, et depuis deux tomes le Gardien essayait de le récupérer face à la maîtrise légale de Guillaume de la Tour, qui récupère le Donjon dans sa quête pour les objets du destin… Alors que le mariage de Marvin n’était qu’une histoire d’arrière-plan, il passe désormais au premier plan. Ce tome est l’occasion de voir jeunes deux personnages principaux de la série Donjon Crépuscule, que sont le chaman Orlondow et Gilberto, l’expert en drogues. Le fond est tragique mais le propos est léger, souvent drôle, et les clins d’œil aux séries nombreux. Star et Trondheim semble s’être bien amusés et retrouvent certains accents des débuts de la saga. La part est laissée belle à Boulet pour dessiner de grandes cases d’une belle précision comme à son habitude. De fait, le séquençage est particulièrement efficace et la narration très fluide. Il en résulte un album drôle, beau et enlevé, qui prépare un tournant dans la série.