L'histoire :
Daytona fait déjà partie du cercle des prétendants au titre de la Golden Cup, la fabuleuse course autour du monde. Brenda, elle, à bord de son engin surpuissant (truck) suit une autre voie. En effet, elle est aux ordres d'un mystérieux commanditaire et a pour seule mission de finir la course afin d'emmener sa cargaison à bon port. Quant au dernier inscrit, Borano, il se fond dans la nasse des multiples concurrents, dans l'unique but de pister d'inquiétants kidnappeurs. Le climat est rude et glacial, mais Daytona et Borano pourraient trouver un peu de réconfort et de chaleur auprès d’une Fille de la toundra… Chacun n'oublie pas sa route : un moment sur la touche, suite à une sortie de route, Daytona reprend la course après avoir été repêché d’une rivière. Mais s’il arrive hors délai au prochain contrôle horaire, ce sera pour lui une fin de course prématurée. A moins qu’il ne se décide à couper par la montagne… Borano le détective, de son côté, fait une importante découverte : les inquiétants ravisseurs de la riche héritière Kelly, la fille de M. Styler, haut responsable de Golden City, sont des World Warriors, un groupe de militants écologistes extrémistes. Il doit au plus vite retrouver les traces de la captive…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Golden cup est par excellence LA série B dérivée d’une série à succès (Golden city). Par là-même, elle exploite le filon et fidélise les fans de la série-mère. Mais ne nous y trompons pas : cette série a l'intelligence de combiner 2 des ingrédients traditionnels du récit d’action, à savoir la course (au 1er degré comme au 2e) et l'enquête. Le punch est de mise. Genre « Blake Edwards », c'est la grande course autour du monde traitée avec dérision, avec ses Fous du volant, sa touche futuriste, et en bonus des véhicules High Tech. Les gentils sont courageux et les méchants stupides. Les préoccupations écologistes de Golden City sont toujours présentes, sans être envahissantes. On est même surpris de certaines scènes (celles de l'auberge avec les ivrognes menaçant la femme, ou encore le dégommage radical des ravisseurs) plutôt décalées par leur violence, mais cela redonne du goût à la sauce : relevée ! Toujours sous le trait propre et efficace d’Alain Henriet (comparable à celui de Nicolas Malfin, peut-être moins efficace, mais plus dans l'esprit), les couleurs de Pierre Schelle confèrent toujours une touche unique de cet univers. Tour à tour ces teintes pures et sur-contrastées magnifient les images ou au contraire les dénaturent. Cette contradiction cohabite pourtant tant bien que mal au fil des planches, certaines étant d’une luminosité quasi agressive. Golden Cup, parfois tendre, parfois dur, délivre donc toujours cette dualité de goûts et de saveurs, et on en reprend toujours un morceau, n'importe quand. Bon appétit, et que la course soit belle ! Car la ligne d'arrivée est proche (au prochain tome), surtout maintenant l'affaire du kidnapping résolue…