L'histoire :
Le froid est coriace au pieds du mont des Egarés. Guilhem et son ami Mariel se sont installés dans une des nombreuses cavernes qui pullulent sur le mont. Ensemble, ils explorent chaque jour les grottes, malgré la faim, le froid et les vapeurs de soufre qui sortent des entrailles de la Terre. Cela fait maintenant plusieurs mois qu’ils cherchent la grotte où Guilhem a vu un petit amas de pierres. Guilhem ne cesse de penser à Nita pendant ses recherches, elle lui donne la force pour accomplir cette ultime épreuve. Parfois, Guilhem tombe sur des ermites qui errent sur le mont à la recherche de l’entrée du labyrinthe. Il chasse à l’arc les quelques lapins qui demeurent ici. Un des ermites le suit tout le temps, afin de lui voler sa proie quand il la touche. Guilhem le poursuit jusqu’à une grotte dans laquelle se trouve un autre ermite. Celui-ci l’invite à manger le lapin ensemble. L’ermite voleur n’a plus son esprit depuis longtemps et le vieil homme explique à Guilhem que le mont est un endroit particulier, un carrefour qui sépare les morts et les vivants…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le septième tome de cette série ésotérique clôt donc le périple du guérisseur Guilhem Roché, parti au gré de moult aventures à la recherche de la cathédrale invisible des cathares. Makyo et Alessandro Calore plongent le lecteur au cœur du moyen-âge en pays cathares, dans l'ambiance répressive des bonshommes pourchassés par l’inquisition, jusqu’à leur exécution pour hérésie. Le jeu de piste que suit le héros Guilhem Roché dans ce récit fantastique le mène vers une interprétation plutôt surprenante du secret cathare enfoui au cœur du mont des Egarés. Cette interprétation est assurément loin de la réalité, évidemment, mais elle confère néanmoins un intérêt certain à ce récit fantastique moyenâgeux. On se laisse facilement embarquer par la lecture car le besoin de connaitre enfin le dénouement de cette histoire était grand. Le dessin de Calore reste constant depuis son début, un trait réaliste dynamique bien en place. Les mises en scènes sont fluides et réussies, les décors soignés complètent parfaitement le récit de Makyo. Cet opus termine cette série de fort bonne manière, une série à conseiller à ceux que le catharisme fascine, et à ceux qui aimeraient être fascinés...