L'histoire :
Le Grand Tout, gardien de l’équilibre qui communique via un poisson rouge pour assigner les prochaines victimes à la famille de la petite mort, a proposé un marché au jeune faucheur. Il accepte de guérir Ludovic, son ami humain atteint de leucémie, à condition qu’en échange la petite mort tue Sephi, le chat qu’il a reçu de ses parents. Bien qu’hésitant, il finit donc par tuer son animal de compagnie. Mais il a beaucoup de mal à assumer son acte et tombe dans une sombre dépression. Son père tente alors de lui remonter le moral en lui proposant de l’accompagner pour faucher des âmes... mais la petite mort n’a pas la tête à ça. Finalement, il retrouve un peu le sourire grâce à son ami Ludovic qui vient régulièrement chez lui pour jouer aux jeux vidéo ou pour inventer les aventures d’une licorne-sirène et d’un dragon-lapin. De son côté, Papa-mort enchaîne le fauchage d’âme de personnes plus bêtes les unes que les autres. Entre celui qui s’est noyé dans un aquarium en voulant battre le record du monde d’apnée, ou encore celui qui a essayé de voler avec une fusée attachée dans le dos, difficile de dire lequel gagnera la palme de la mort la plus stupide. Un jour, le quotidien de la famille mort est bouleversé par la petite mort qui crée accidentellement une erreur de protocole…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Plus connu par certains pour ses parodies et sketchs sur le web (en compagnie notamment de Monsieur Poulpe), Davy Mourier a fait découvrir l'année dernière les aventures du fiston de la mort, qui est contraint de reprendre l’affaire familiale alors qu’il rêve de devenir fleuriste. Composée de strips et d’histoires courtes, la série est forte d’un humour noir saupoudré de mélancolie. Cette seconde partie propose de découvrir la conclusion des aventures de ce héros. Elle redémarre pile après qu’il a choisi de tuer son chat, plutôt que son camarade de classe. Une nouvelle fois, l’humour corrosif est fortement présent et fait d'autant plus mouche qu'il s'alterne avec des passages plus émotionnels. La présence plus palpable d’un fil rouge entre les gags rendent encore ce second tome plus captivant que le précédent. Comme dans le premier volume, les historiettes sur le héros sont entrecoupées par un mélange foutraque de fausses pubs et d’aventures sur d’autres personnages (comme Hello Kittu et Doctor miaou). Toujours amusante, ces « pauses » réussissent à ne jamais casser le rythme, même si elles peuvent se révéler agaçante pour ceux qui ne sont pas adeptes du suspense. Le dessin est en revanche assez épuré, avec des personnages en noir et blanc et des décors minimalistes grisonnants. Une chouette série, surprenante, originale et pleine de second degré…