L'histoire :
En allant voir « Le Grant Tout », la Petite Mort a reçu l’autorisation de réaliser son rêve : devenir fleuriste. Il va laisser le job de faucheuse à son fils mais... elle a perdu 40 ans de sa vie dans l’opération. Elle découvre donc un monde qui a beaucoup changé, ou plutôt empiré, durant cette période. En effet, les humains ont épuisé toutes les ressources de la faune et de la flore. Ils sont donc désormais obligés de se manger entre eux ! Quant au commerce de la Petite Mort et sa femme, il ne fonctionne pas très bien depuis que les abeilles ont disparu et qu’une simple rose coûte la modique somme de 200 euros ! En parallèle, la Petite Mort continue de faucher de temps en temps. Mais comme elle déteste ça, elle laisse plus souvent sa femme faire le boulot à sa place. Pour ne rien arranger, la relation avec son fils est toujours très compliquée. Car ce dernier, particulièrement fasciné par le meurtre, ne comprend pas comment son père a pu abandonner ce métier de « rêve » pour le commerce des plantes et des fleurs. Et pour ne rien arranger, le fils de la Petite Mort est particulièrement misogyne et n’a aucun respect pour sa récente femme, ce qui a le don d’agacer son père… Alors que la petite mort tente tant bien que mal de s’adapter à cette nouvelle vie, les États-Unis attaquent le Canada en prétendant que le pays est une menace pour le monde…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Surprise du chef signé Davy Mourier, l’auteur nous propose une nouvelle aventure de la Petite Mort 4 ans après le tome 3 ; et 3 ans après l’album mettant en scène la petite fille de l’antihéros. Cette nouvelle BD se développe en trois temps. Tout d’abord, l’album débute juste après la fin du tome 3, alors que la Petite Mort a convaincu Le Grand Tout de la laisser devenir fleuriste, mais a perdu 40 années dans l’histoire. Dans un second temps, l’histoire se déroule en parallèle de l’album La Petite Morte, mais du côté du héros des trois premiers albums (vous suivez toujours ?). Enfin, la fin de l’album se passe après tout ça et propose même une conclusion. Pour rester fidèle à l’ADN de la série, l’intrigue est entrecoupée de séquences humoristiques à base de roman-photo ou de fausses pubs délirantes. Néanmoins, si on retrouve tout ce qui a fait le succès de cette série d’humour noir, ce tome 4 se révèle tout de même en deçà des précédents. En effet, plutôt qu’une vraie histoire, on a plus l’impression d’avoir à faire à une suite de séquences faisant la lumière sur certains événements que Mourier avait laissé de côté précédemment. De même, on ressent moins l’humour grinçant de l’auteur. On reste donc un peu sur notre faim à la lecture de ce nouvel opus. Les dessins, eux, demeurent très fidèles à l’esprit de la série et ne déçoivent jamais. Ce tome 4 nous laisse donc sur un sentiment plutôt mitigé…