L'histoire :
À cause de son grand-père qui a refusé de faucher sa dernière âme avant de disparaître, la famille de la petite mort s’est vue complètement chamboulée. En effet, le Grand Tout, gardien de l’équilibre, a mis fin à la non-vie des parents de la petite mort et a propulsé ce dernier au rôle d’adulte et de faucheuse à seulement 12 ans. Étant donnée son apparence d’adulte, la petite mort se fait alors renvoyer de l’école. Et comme si tout cela n’était pas suffisant, un comptable de la Death Corp apparaît et lui présente celle qui va devenir sa femme, tout en lui réclamant par la même occasion le paiement de la taxe sur le revenant et celle du droit de succession à la fauche ! En plus, le père de la petite mort a toujours refuser de payer l’impôt sur le revenant. C’est donc à son fiston qu’il incombe de régler une dette équivalente à 100 années de retard de paiement ! Encore en plein deuil d’avoir perdu ses parents, d’avoir dû laisser tomber son rêve de devenir fleuriste pour faucher des âmes et noyée sous les dettes, la petite mort se met alors à tourner de l’œil à chaque fois qu’elle doit tuer quelqu'un. On lui conseille d’aller voir un psy, mais il n’a pas le temps de mettre un nom sur son mal-être, qu’un autre événement survient. En effet, la petite mort a désormais un fils à gérer et ce dernier semble particulièrement intéressé par le meurtre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On pensait que le tome précédent signait la fin des mésaventures de La petite mort. Cette dernière est néanmoins de retour pour de nouvelles péripéties, durant lesquelles il va être fortement bousculé. Désormais adulte et sans parents pour l’épauler, le héros va se voir imposer des tas de choses, à commencer par ce rôle de faucheuse qu’il a toujours détesté. Avec un humour toujours grinçant et noir, Davy Mourier continue de malmener son attachant personnage. On a alors le droit à un album très rythmé où les choses s’enchaînent rapidement au gré d’une adroite alternance de passages émouvants et d’autres fendards. Découpé en quatre chapitres parsemés de strips de trois ou six pages, l’album bénéficie également toujours de fausses pubs, de détournement de films ou encore d’aventures de Hello Kittu, l’avatar version morbide du chat Hello Kitty®. Bref si vous avez aimé l’humour noir et le second degré de la série dans les tomes précédents, vous apprécierez tout autant cette troisième et (normalement) dernière partie. La mise en images reste assez épurée, avec des personnages en noir et blanc évoluant dans des décors grisonnants, la plupart du temps. La couleur s’invite tout de même de temps en temps, par touches légères, par-ci par-là. Une série particulièrement originale, aussi bien dans le fond que dans la forme…