L'histoire :
« La Mort » est très heureux car son épouse va bientôt donner naissance à leur premier enfant. Il se réjouit d’avance d’emmener son fils pour lui apprendre tout sur l’art de la fauche. Alors qu’il est en train de faucher une âme sur le corps encore chaud d’une nouvelle victime du serial killer René, La Mort reçoit un appel de sa femme qui lui annonce que la naissance est imminente. Rapidement de retour chez lui, il constate que le poissophone, qui annonce généralement les âmes à faucher, est mort ! Qu’à cela ne tienne, La Mort ne s’en soucie pas vraiment, car il s’agissait d’un vieux modèle. Et il sait très bien qu’il en recevra un nouveau en même temps que son enfant. Mais soudain, lorsque son enfant apparaît avec le nouveau poissophone, La Mort est dépité de découvrir qu’il s’agit… d’une fille! Tout d’abord, il croit à une blague et pense qu’on a déguisé son fils. Puis il pense qu’il s’agit d’une erreur de protocole. Il utilise alors le nouveau poissophone pour contacter la Death Corp. Mais après quatre minutes d’attente, on lui annonce sèchement qu’il n’y a pas d’erreur, avant de lui raccrocher au nez ! Bouleversé par cette nouvelle, La Mort découvre, en plus, que son nouveau moyen de communication est un poisson shérif terrestre qui souhaite qu’on l’appelle Nicolas. Après s’être calmé, La Mort est persuadé que le Grand Tout le met à l’épreuve. Sinon, pourquoi lui aurait-on donné une fille pour faire un travail d’homme… ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après sa trilogie autour de son personnage de La petite mort, Davy Mourier propose une « suite » mettant cette fois-ci en scène la petite-fille de son héros. Destinée à être la toute première fille faucheuse, la petite morte doit alors faire face à un père extrêmement macho qui pense que la place des femmes est à la maison. Mais en plus, la jeune enfant, comme son grand-père, n’a pas du tout envie de faire ce métier ! En parallèle des mésaventures de La petite mort et des activités de son père, l’auteur nous propose aussi en alternance de découvrir de manière assez fendarde ce que vivent les âmes des défunts avant d’être, soit réincarné, soit de servir de nourriture pour le Grand Tout. Découpé en trois chapitres et entrecoupé de pubs ou de dessins animé parodique, ce nouvel album est un nouveau concentré d’humour noir où l’émotion pointe parfois le bout de son nez. Si la lecture est agréable, on ressent tout de même une légère déception à cause d’un sentiment de redite. En effet, tout comme son grand-père, l’héroïne ne veut pas faucher les âmes et elle s’entiche également d’un copain humain. La conclusion promet néanmoins de belles choses pour le prochain tome. Côté dessin, on reste dans la lignée des albums précédents, avec un style épuré en noir et blanc où la couleur s’invite par petites touches, comme par exemple pour colorer les cheveux de l’héroïne, le nouveau poissophone ou encore les âmes. Une série en tout cas toujours aussi singulière et originale…